À l’issue de trois mois de blocage du système bancaire et d’émeutes, le Liban s’est doté d’un gouvernement.
Contre toute attente, le Premier ministre sunnite libanais, Hassane Diab, est parvenu à former un gouvernement en un mois et deux jours.
Ni le Courant du Futur (Saad Hariri, sunnite), ni les Forces libanaises (du criminel de guerre Samir Geagea, maronite), ni le Parti socialiste progressiste (du criminel contre l’Humanité Walid Jumblatt, druze) n’y participent. Ils ont organisé des manifestations, le 21 janvier, contre le gouvernement avant même que sa composition soit connue.
Un quart des ministres sont des femmes ce qui est en soi révolutionnaire. Aucun ministre n’était présent dans le gouvernement précédent. Deux ministre sont membres du Hezbollah malgré la menace de sanctions formulée par le Royaume-Uni. Deux autres sont membres des Marada bien qu’ils n’aient que deux députés au Parlement.
Ce gouvernement semble beaucoup plus compétent que les précédents, mais sa réussite ne dépend pas de cela. Il lui faudra agir avec la classe politique, désunie en façade, mais unie pour maintenir ses privilèges, et mettre à bas le système confessionnel imaginé par la France durant la Seconde Guerre mondiale. Dans l’immédiat, il doit faire face à la crise bancaire dans laquelle plusieurs hauts responsables des partis qui le soutiennent ont joué un rôle.
Voici sa composition :
En complément : la crise bancaire libanaise vue par Pierre Jovanovic