Avant, il y a très longtemps, dans la préhistoire du Net, Topito était un site rigolo, avec de l’esprit et un peu de mal-pensance. Aujourd’hui c’est tenu par une équipe de moralisateurs qui profitent des millions d’ados qui les visitent pour faire du placement de produit propagandiste.
Une pub sexiste te met mal à l'aise ? #BalanceTaPub #antipub @anti_sexiste pic.twitter.com/mjJz6N14iP
— Déboulonneurs Lille (@deboulille) 7 novembre 2017
T’es une fille ? T’as droit ni à un métier d’avenir, ni à une grande école. On est sympa, on te laisse la santé @letudiant @Laboegalite pic.twitter.com/rO7xP71eh8
— Corinne Hirsch (@hirsch_corinne) 9 décembre 2017
Il y a 10 ans, Topito aurait mis les 10 pubs les plus sexistes pour rigoler, en insistant bien sur le pied-de-nez aux autorités féministes ; aujourd’hui, c’est pour faire de la moraline à la Schiappa. Sans compter les contenus piqués aux Amerloques, concurrence « oblige ».
Que voulez-vous, tout se dégrade, comme le dit très bien la deuxième loi de la thermodynamique.
Des représentants des marques, des agences publicitaires et des régies ont signé mardi 6 mars [2018] une charte d’engagements volontaires, à l’initiative du CSA, visant à lutter contre la persistance de stéréotypes « sexistes, sexuels et sexués » dans les publicités.
« Il s’agit à la fois de lutter contre une sexualisation excessive dans les messages publicitaires et de limiter la récurrence des stéréotypes (exemple : les hommes conduisent, les femmes achètent de la lessive). Cette charte est la première entre le CSA et le secteur publicitaire. C’est une grande avancée » explique Sylvie Pierre-Brossolette, membre du CSA en charge des droits des femmes, dans une interview donnée au Point.
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- Exemple de pub mensongère : aujourd’hui les filles ont de moins en moins de fourrure (à cause du réchauffement climatique)
Cette initiative fait suite à la loi Égalité et citoyenneté de janvier 2017, qui a étendu les missions du CSA au respect de l’image des femmes dans les publicités à la télévision, en plus des programmes des chaînes qu’il contrôlait déjà.
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« Nous veillerons tous, professionnels de la publicité, au travers des différents engagements pris dans cette charte, à franchir une nouvelle étape pour une représentation plus équilibrée encore de la diversité dans notre société », a déclaré de son côté Jean-Luc Chetrit, président de l’UDA.
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- Cette pub a raison : rien de tel qu’une bonne braise pour chauffer les saucisses !
Le Point : Quels sont les stéréotypes qui sont le plus souvent véhiculés dans la publicité ?
Les stéréotypes que nous avons mesurés dans notre étude sur l’image des femmes dans les publicités à la télévision (à consulter sur le site du CSA) concernent les rôles, comme les postures.
Les rôles : 82 % des personnages experts (techniciens, réparateurs, conseillers financiers, les « sachants ») sont des hommes ; il y a aussi une sexualisation par produits : les produits d’entretien pour les femmes, la technologie pour les hommes, par exemple.
Les postures : deux cas sur trois de personnages dénudés sont des femmes, et elles sont souvent réduites au rôle de consommatrices ou même de simple « garniture » pour le décor.
- Avec Brossolette tout est net
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Pourquoi avez-vous jugé qu’il fallait surveiller les publicités avec plus d’acuité ?
La loi nous a confié une nouvelle compétence en janvier 2017, celle de veiller à l’image des femmes dans la publicité. Nous avons, fidèles à notre méthode, commencé par réaliser une étude pour faire le point de la situation. Puis, face au constat qui montrait la persistance préoccupante de stéréotypes regrettables, nous avons engagé un dialogue avec les acteurs concernés. Enfin, à l’issue de ce dialogue fructueux, nous avons trouvé un accord pour rédiger une charte d’engagements.
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« Sylvie Pierre-Brossolette est la fille de l’inspecteur des finances, Claude Pierre-Brossolette (1928-2017), secrétaire général de la présidence de la République sous Valéry Giscard d’Estaing et ancien président du Crédit lyonnais, et la petite-fille d’un héros de la Résistance, Pierre Brossolette (1903-1944), compagnon de la Libération à titre posthume, et de son épouse Gilberte Brossolette (1905-2004), elle aussi résistante et sénatrice après guerre. Elle-même est la mère de l’actrice Philippine Pierre-Brossolette. Elle est l’epouse de Philippe Meyer. » (Source : Wikipédia)