Pour comprendre le footeux de base, il y a trois étapes essentielles et indissociables.
Avant le match : il fait des pronostics, parle de la composition des équipes, des points forts et des points faibles d’untel ou d’untel, parle schéma tactique, espère assister à un festival offensif.
Pendant le match : il commente les actions, insulte l’arbitre (même si ce dernier a raison mais qu’il siffle en défaveur de son équipe), ses adversaires (par principe), son équipe (par principe, surtout quand elle rate une action immanquable), se plaint des choix de l’entraîneur, peut changer d’avis en une fraction de seconde sur ce dernier si un choix s’avère payant, et ce, même s’il condamnait ledit choix la minute précédente, félicite l’arbitre s’il prend une décision favorable à son équipe (même si celle-ci s’avère erronée), se plaint que son équipe privilégie trop l’aspect défensif mais déplore le manque de rigueur de celle-ci, si par malheur, elle prend un but sur une contre-attaque. Le tout dans une mauvaise foi totale habillée de multiples emballages conceptuels qui sont là pour noyer le poisson.
Après le match : il débriefe, refait le match, se contredit par rapport à ce qu’il disait le quart d’heure précédent, conspue les joueurs qu’il adulait deux heures auparavant et porte au pinacle tout ce qu’il pouvait abhorrer jusqu’alors, le tout en fonction des performances du jour.
Ce schéma se reproduisant invariablement à chaque match. Et ce sans avoir jamais l’impression d’être à contretemps ou malhonnête intellectuellement. Inutile de préciser que l’auteur des ces lignes ne correspond en rien à la description ci-dessus, cela va sans dire...