Ça y est, et elle a atterri sur ma pomme : la Troisième Guerre mondiale est là et c’est une bataille impitoyable entre les « vaccinés » et les « sceptiques ». C’est une lutte acharnée entre ceux qui sont convaincus que Pharma, Gates et Fauci s’engagent à sauver l’humanité et les autres, qui insistent pour croire au lien entre l’homme et l’univers (le soleil, le sol, la mer, l’organe humain, les virus qui l’entourent, Covid-19 inclus).
La Troisième Guerre mondiale, en tant que telle, est une confrontation vicieuse entre des gens qui sont libidinalement enthousiasmés par la distanciation sociale et ces personnages « suicidaires » qui sont en fait nostalgiques de l’interaction humaine, de l’air frais et de la liberté en général.
La Troisième Guerre mondiale est une lutte entre deux groupes : le premier est celui qui insiste sur la notion de « vraie science », sans probablement faire la distinction entre « science » et « technologie ». Les autres semblent comprendre que si la science est une tentative pour comprendre l’univers, la technologie est l’art de traduire cette compréhension en profit. Il y a évidemment une différence entre la compréhension de ce que peut être le Covid-19 (la science) et la tentative tous azimuts de le traduire en argent comptant (la technologie). Ceux qui croient en l’existence de « vrais scientifiques » qui « s’entendent entre eux » ne comprennent pas qu’une telle notion est en soi non scientifique, car la science n’est pas une question de consensus. Le progrès de la science est en fait défini et déterminé, comme l’art, par la créativité et la défiance des paradigmes acceptés, c’est-à-dire contre le consensus. Ceux qui nous parlent de « vraie science » doivent être aveugles au fait que l’histoire des révolutions scientifiques est une histoire sans répit de dissidences intellectuelles successives.
Dans la Troisième Guerre mondiale dans laquelle nous vivons, il n’y a ni « gauche » ni « droite », ni « juste » ni « faux », il n’y a ni États ni frontières. Le monde est littéralement divisé en deux. Les gens qui se sont crus toute leur vie « de gauche » et qui se sont opposés à Trump se sont manifestement rapprochés de son point de vue. Ce n’est certainement pas parce qu’ils approuvent le style abrasif ou la politique de Trump ; ils se sont ouverts à Trump parce qu’il leur a communiqué un sens de l’existence qu’ils ont eux-mêmes expérimenté. Alors que beaucoup s’attendaient à ce que Trump soit politiquement balayé par le Covid-19, il semble que son approche de la pandémie lui ait apporté pas mal de nouveaux partisans.
Mais cette guerre pourrait tout aussi bien être plus profonde : les gens qui étaient des amoureux dévoués de la paix et des partisans de la Palestine en particulier ont soudain remarqué que les mêmes mesures orwelliennes sinistres qu’ils subissent sont maintenant mises en œuvre contre à peu près la moitié du peuple américain, et tous les dissidents du Covid. Dans le fond, nous assistons à l’émergence d’une alliance inhabituelle qui n’est pas encore réalisée, mais qui sera certainement exploitée, sinon par Trump en personne, du moins par un autre « Atout 2.0 » [en anglais, trump signifie « atout », ndt].
Pendant la Troisième Guerre mondiale, ceux qui se disent « antifascistes » sont les fascistes de notre époque, mais ceux qu’ils qualifient de « racistes », de « fascistes » et même de « suprémacistes » sont souvent en première ligne dans la lutte pour la liberté de pensée universelle et les droits de l’homme élémentaires. Il semble que nombre de ceux qui, pour une raison ou une autre, se qualifient encore de « gens de gauche » aient adhéré aux idées hitlériennes les plus problématiques. Ils insistent sur le fait que les gens doivent être identifiés politiquement par des facteurs biologiques (identitaires), par la couleur de leur peau (sauf si elle est blanche), par leur sexe (tant qu’il n’est pas masculin) et par leur préférence sexuelle (à l’exclusion de l’hétérosexualité). Hitler pensait également que les germanophones devaient se rejoindre politiquement par leurs caractéristiques biologiques : la « race », pour ainsi dire, tant qu’ils n’étaient ni juifs ni roms. Dans le monde à l’envers qui se trouve être notre réalité, la classe des travailleurs ou plus exactement la classe sans travail (définie à peu près par les conditions socio-économiques) s’est retrouvée avec Trump, le Brexit, les Tories (en Grande-Bretagne) et les Gilets jaunes (en France et dans d’autres pays d’Europe occidentale).
En termes d’identification politique socio-économique, la gauche et la droite ont changé de camp. Ce n’était pas une transition politique, c’était en fait un changement métaphysique et existentiel. En l’état actuel des choses, les progressistes/de gauche/libéraux sont liés aux grandes machineries technologiques, aux médias grand public et à Wall Street, tandis que la droite s’est transformée en un mouvement populiste tenté par la pensée révolutionnaire.
Israël, pour une raison politique ou une autre, est très en avance sur tous les autres pays dans la course à la vaccination de masse. Israël a déjà injecté le « miracle » Pfizer dans plus d’un cinquième de sa population et constitue un parfait terrain d’essai pour la Troisième Guerre mondiale en termes de politique, de stratégies, de « science » et de droits de l’homme. Malgré les vaccinations de masse (ou à cause d’elles), l’épidémie de Covid-19 fait payer un lourd tribut aux citoyens israéliens. Comme en Grande-Bretagne, le système de santé israélien est au bord de l’effondrement. Comme au Brésil, les hôpitaux manquent d’oxygène. Malgré les tentatives du gouvernement pour manipuler les chiffres, le nombre de cas critiques en Israël ne cesse d’augmenter chaque jour. Il est particulièrement fascinant d’examiner le cas israélien à la lumière des premières promesses sionistes. Les pères fondateurs sionistes d’Israël avaient promis de rendre les nouveaux Hébreux courageux et sans peur. Le sionisme s’engageait à leur faire naître en eux un lien organique avec le sol et le soleil.
Cette expérience sociale sioniste n’a pas fonctionné aussi bien que prévu. Dans l’État juif de 2021, le vaccin de Pfizer a remplacé la bonne vieille soupe au poulet. Les Israéliens ont accepté, jusqu’à présent, de jouer les cobayes pour que le monde entier puisse en être témoin. Les résultats ne sont pas encore convaincants. Il y a des rumeurs selon lesquelles le Hamas et le Hezbollah envisageraient tous deux de prendre leur retraite, constatant que Pfizer a été efficace bien au-delà de leurs espérances. Il semble que les seules communautés israéliennes qui semblent intrépides et qui aient réellement réalisé le rêve sioniste soient les juifs orthodoxes et les Arabes. Il convient de mentionner que ni les juifs religieux ni les Arabes israéliens (en fait les Palestiniens) n’ont jamais été soupçonnés d’être sionistes, ce sont simplement des êtres humains authentiques.
J’ai lu dans la presse qu’il y avait des appels dans différents pays pour imposer une législation afin de faire porter des bracelets GPS à ceux qui sont soumis à des confinements ou à des quarantaines, ce qui permettrait de surveiller leur degré d’obéissance. Si j’ai raison et que la Troisième Guerre mondiale dans laquelle nous vivons est une bataille impitoyable entre les vaccinés et les sceptiques, peut-être devrions-nous appliquer la même technologie et exiger des bracelets pour les vaccinés et pour les sceptiques, juste pour nous assurer qu’ils restent séparés... Naturellement, ces deux camps ne se mélangent pas et ne devraient pas se mélanger. Ces deux camps semblent se méfier l’un de l’autre et, pour des raisons évidentes, pensent qu’ils sont existentiellement menacés l’un par l’autre.
Au cours des grandes guerres précédentes, les gens se sont battus pour des territoires, pour des frontières entre États, pour une idéologie, souvent pour la liberté. Je ne vois pas vraiment, à l’heure actuelle, comment la paix pourrait prévaloir et comment cette Troisième Guerre mondiale pourrait se terminer harmonieusement. Je ne peux même pas imaginer ce que la défaite ou la reddition pourrait entraîner dans cette guerre, mais ça ne sent pas très bon...