Personne, doté d’un minimum de bonne foi, ne conteste que les Juifs ont été persécutés indistinctement durant la seconde guerre mondiale et qu’il s’agissait d’une conduite infâme.
Mais d’une part on occulte une partie des causes, tel, en guise d’exemple, le travail constant des sionistes pour isoler les populations israélites et exacerber chez elles la marginalité et la paranoïa, les poussant ainsi à émigrer. Le Droit de vivre de Lecache, fondateur de la LICA, devenue LICRA opportunément, offre un bon exemple de ce genre de pieux et pervers mensonges.
D’autre part on empêche tout travail critique et contradictoire quant à la nature des persécutions, ce qui nous vaut une avalanche de calembredaines sur le sujet. Contre vents et marées certains soutiennent la véracité d’histoires à dormir debout, dignes de la propagande stalinienne la plus absurde. On connaît les sommets d’impudence qui ont été atteints : le problème n’est pas de savoir si ce que l’on dit est techniquement possible, cela a eu lieu (dogme) donc cela est possible. À ce compte, moi, qui écris en ce moment, je suis le Messiah, l’imam caché et Élie de retour sur Terre.
En outre l’argument qui consiste à dire qu’une loi, en interdisant toute discussion sur un sujet, empêche la réitération d’un crime des crimes, présuppose que le crime a été perpétré selon les modalités décrites par cette loi. C’est une forme de pétition de principe qui constitue une faute contre la logique. On ne s’étonnera guère que cela suscite l’opposition d’honnêtes hommes qui usent encore de leur raison.
Enfin, quand bien même un tel crime aurait été commis, a-t-on besoin d’une loi ? La traite négrière n’est pas un thème dominant du débat public. Pourtant on n’entend pas du tout de contestation au sujet de son existence, pas plus qu’on ne propose de la rétablir. Chacun a bien compris qu’autrui n’est pas un objet dont on jouit à sa guise et que le commerce triangulaire fut scélérat. Or tous les débats à son sujet sont licites : sa nature, ses acteurs, son bilan.
Somme toute, même si je n’adhère pas à tout ce qu’avance Jacob Cohen, il se révèle de nouveau honnête homme.
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