Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch a demandé à Paris de clarifier sa position sur la vente des BPC (Bâtiment de projection et de commandement) Mistral :
« Il est temps pour la partie française de se décider. Nous avons entendu des déclarations selon lesquelles le contrat sera honoré malgré la situation actuelle, mais les dirigeants français ont depuis changé d’avis. Il est temps de prendre une décision ou de rendre l’argent en cas de réponse négative. »
Las des atermoiements du gouvernement français, M. Loukachevitch a ajouté :
« Ces derniers temps, le ministre de la Défense et le ministre des Affaires étrangères ont fait beaucoup de déclarations... Vous savez, la situation est simple, il y a un contrat qu’il faut honorer, nous avons versé des sommes importantes dans le cadre de ce contrat. Si la partie française a de nouvelles variantes, il faut en parler et ne pas utiliser la méthode du mégaphone diplomatique, surtout par le biais des médias. »
Les chantiers navals de Saint-Nazaire doivent livrer à la partie russe deux BPC : le Vladivostok en 2014, le Sébastopol l’année suivante. Le contrat d’un montant de 1,2 milliard d’euros a été signé en juin 2011 sous le quinquennat Sarkozy. Prés de 400 marins russes sont en formation à Saint-Nazaire depuis début juillet 2014.
L’accord a connu de nombreux rebondissements cette année, en fonction des manifestations de soumission de François Hollande au camp atlantiste : du refus de remettre les bâtiments à la livraison sous conditions en passant par la suspension de celle-ci, Moscou ne connaît plus les intentions de Paris, qui a laissé entendre qu’une décision pourrait être prise le mois prochain...