La diplomatie de gribouille de Hollande se poursuit avec un nouveau rebondissement dans l’affaire de la vente des Mistral à la Russie.
Alors qu’hier la France annonçait sa décision de suspendre la livraison, aujourd’hui le quai d’Orsay a précisé les modalités du respect du contrat avec la Russie. Deux conditions devront être respectées : « un vrai cessez-le-feu et un accord mettant fin aux conflit entre Ukrainiens et Russes ».
Hollande et Fabius prétendent ainsi « forcer à l’accord de paix en Ukraine » d’après les mots de Thierry Mandon, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme de l’État et de la Simplification, dont on se demande pourquoi ce second couteau se permet de prendre la parole à la place des services concernés.
Le maire PS de Saint-Nazaire, où se trouvent les chantiers STX responsables du projet Mistral, a cru bon d’ajouter, à la suite d’un coup de fil « rassurant » du chef de l’État :
« Les contrats sont toujours en cours, le président me l’a confirmé. Le seul point nouveau, c’est la date de livraison qui pourrait être remise en cause. Si malheureusement la situation internationale continuait à se dégrader, bien évidemment la livraison de ces navires ne serait plus envisageable et dans ce cas, la solidarité nationale et même européenne devrait intervenir pour que notre bassin d’emploi ne souffre en aucune manière sur le plan économique et donc social. »
Des propos qui n’ont pas convaincu le comité citoyen « Mistral Gagnons » (qualifié de « proche de l’extrême droite » par la presse car soutenu par des militants du Front national et de l’UMP) qui appelle à manifester dimanche devant le navire Mistral Vladivostok, afin de de protester contre la décision du pouvoir élyséen. Il fera face à une autre association, « No Mistrals for Putin » (Pas de Mistral pour Poutine), opposée elle à la vente des deux navires à la Russie et dont le porte-parole est un certain Bernard Grua, récemment de retour de Kiev, se présentant comme un régionaliste breton, humaniste, citoyen du Monde, partisan de l’Europe de Bruxelles et qui ne cache pas sa participation aux événements de l’euro-Maïdan et son aversion pour Vladimir Poutine, qu’il compare à Georges W. Bush...