Nouveau rebondissement dans l’affaire des navires Mistral. Selon un communiqué de l’Élysée, la France se refuse à assurer la livraison du premier exemplaire du bâtiment commandé par la Russie :
« Le président de la République a constaté que, malgré la perspective d’un cessez-le-feu (en Ukraine) qui reste à confirmer et à être mis en œuvre, les conditions pour que la France autorise la livraison du premier BPC (Bâtiment de projection et de commandement) ne sont pas à ce jour réunies. »
Pitre complice de la russophobie délirante de Washington et Londres, François Hollande se soumet et compromet un accord commercial de 1,2 milliard d’euros (hors indemnités pour rupture de contrat), les 1 000 emplois crées, la réputation de la France et l’image des chantiers navals de Saint-Nazaire.
Une décision qui devrait réjouir aussi « nos amis d’outre-Rhin », notamment Manfred Weber, le président du Parti populaire européen (PPE) qui, hier, dictait à Paris sa ligne de conduite :
« Dans le contexte de tension sans précédent avec la Russie, alors que l’Union européenne tente de faire front et de parler d’une seule voix , il est totalement impensable que la France poursuive la livraison de ses porte-hélicoptères Mistral à la Russie et forme des soldats russes au maniement de ceux-ci. »
Le premier navire devait être livré en octobre. La Russie a prévenu qu’elle ne procéderait au paiement de la totalité de sa commande qu’à la livraison du deuxième exemplaire en novembre 2015.