La Russie recevra en novembre le Vladivostok, son premier bâtiment de projection et de commandement de type Mistral construit en France, malgré les sanctions occidentales, a annoncé mardi le vice-président du Groupe unifié de construction navale russe (OSK) Igor Ponomarev.
« Nous respectons le contrat signé avec la France malgré les sanctions. La poupe du deuxième navire a été couplée à la partie avant. Un équipage de la Marine russe suit une formation. Le premier BPC Mistral sera livré à la Russie en novembre conformément au contrat », a indiqué M.Ponomarev.
Le porte-parole du groupe français de construction navale (DCNS) Emmanuel Gaudez a antérieurement estimé que les sanctions américaines pourraient entraver l’exécution du contrat sur la production et la livraison de deux BPC de type Mistral destinés à la Russie.
Le groupe français DCNS et l’Agence russe d’exportation d’armements (Rosoboronexport) ont signé un contrat de 1,2 milliard d’euros prévoyant la construction de deux BPC de classe Mistral pour la Marine russe en juin 2011. La remise du second navire - baptisé Sébastopol - est prévue pour l’automne 2015.
La décision de livrer les BPC est critiquée par le département d’Etat américain qui la juge « inacceptable » dans le contexte de la situation en Ukraine. La partie française affirme pour sa part que les sanctions américaines contre Moscou n’empêcheront pas Paris d’honorer son contrat avec la Russie.
D’une longueur maximale de 210 mètres, d’un déplacement de 22.000 tonnes et d’une vitesse supérieure à 18 nœuds, le BPC Mistral est capable de porter 16 hélicoptères, quatre vedettes de débarquement ou deux navires sur coussin d’air de faible tonnage. Son pont d’envol permet la mise en œuvre simultanée de 6 hélicoptères. Sa distance franchissable est de 20.000 milles nautiques. Le navire peut embarquer, outre ses 160 hommes d’équipage, un commando de 450 hommes.