[…] Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé jeudi avoir mis à exécution sa menace annoncée la semaine dernière d’obliger les Occidentaux à payer en roubles les livraisons de gaz russe. Le maître du Kremlin a signé un décret en ce sens s’appliquant aux acheteurs de pays « inamicaux » (dont les États-Unis, toute l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Japon ou encore l’Australie).
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En cas de refus, les contrats en cours seront suspendus, a ajouté Vladimir Poutine. « Si de tels paiements ne sont pas effectués, nous considérerons cela comme un défaut de la part des acheteurs, avec toutes les conséquences qui en découlent. Personne ne nous vend quoi que ce soit gratuitement, et nous n’allons pas non plus faire de charité – c’est-à-dire que les contrats existants seront annulés », a-t-il poursuivi.
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En réaction à ces annonces, à Berlin, où se trouvait aussi Bruno Le Maire ce jeudi, les dirigeants français et allemands ont réagi au décret de Vladimir Poutine en indiquant ne pas discuter « de points techniques, notre réponse est politique : les contrats sont les contrats, ils doivent être payés en euros ». Pour eux, tout changement des termes du contrat entraîne sa nullité. Le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, a précisé qu’il n’était « pas question de se plier à aucune forme de chantage ni de renflouer le trésor de guerre de Poutine ». Les gouvernements des deux pays ont aussi indiqué se « préparer » à un potentiel arrêt des importations de gaz russe.
Mais d’autres importations pourraient aussi être concernées par le nouveau système de paiement en roubles, avait laissé entendre les autorités russes mercredi. Le président de la Douma, la chambre basse du Parlement, a notamment cité les céréales et les engrais.
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