C’est la Javice, la java de tous les vices, chantait le Pr Choron. Cette ritournelle collante nous est revenue en lisant cet article hautement symbolique du Figaro. Mais comme il est payant, on va le résumer, et sans l’aide de l’IA, cette béquille qui nous apprend à ne plus marcher tout seul. L’homme est supérieur à la machine car il est capable d’erreur. Et c’est grâce à une petite erreur dans le rapport matière/antimatière que la Vie est née... Merci qui ? Merci l’erreur.
« C’est la java des homos
sexuels
qu’on danse avec un travelo
en dentelles »
Elle s’appelle Charlie Javice, elle bosse dans la finance et vient de prendre 7 ans de prison pour avoir escroqué la banque JPMorgan de, tenez-vous bien, 175 millions de dollars. Là, on sait que c’est pas bien, mais on applaudit : qui peut se targuer d’entuber une mégabanque à cette profondeur ? En général, c’est la banque qui vous entube, et vous ne pouvez rien faire. C’est un viol permanent, une prédation sur notre argent durement gagné, et si on lève le petit doigt, la maréchaussée nous tombe dessus.
Charlie était pourtant bien partie dans la vie : père « financier » (on n’en saura pas plus), grande école (Wharton) après le lycée français (comptez 50 000 dollars par an), une startup à 24 ans qui s’appelle Frank (comme Anne Frank ?) et qui aide les étudiants à obtenir une aide de l’État. Un filon au pays des études chères qui forcent les pauvres et les moyen pauvres à emprunter et à rembourser, parfois sur toute une vie. L’affaire marche tellement que Charlie fait vite partie des 30 under 30, ces 30 pas encore trentenaires qui sont déjà riches à crever. Elle fait des télés, figure dans Forbes.
Elle propose sa base de données de 4,25 millions d’étudiants (soit presque simillon) au PDG de la Chase, qui salive devant le fichier des futurs élites de la nation. Sauf que les 4 millions sont en réalité 300 000 et que le listing a été trafiqué par un mathématicien, sur ordre de Charlie. La JPMorgan, qui n’est pas née de la dernière pluie, finit par découvrir la supercherie et attaque Charlie en justice. C’est là où l’affaire devient intéressante : on va citer un seul paragraphe du Figaro.
De son côté, son avocat, Ronald Sullivan Jr., plaide les circonstances atténuantes. Il évoque les 114 lettres de soutien émanant, entre autres, de quatre rabbins, d’un chantre, d’un ancien juge incarcéré, de deux portiers et d’une personne travaillant à la marina près de la résidence de Charlie Javice à Miami Beach, ne manque pas de noter le New York Times . Me Sullivan Jr. tient, en outre, à saluer les bonnes actions de sa cliente qui « n’étaient pas dans les journaux » et implore le juge de les prendre en considération. Il raconte notamment comment Charlie Javice a discrètement aidé des membres de sa famille gravement malades ou a payé des factures d’épicerie pour des personnes dans le besoin. « C’est une bonne personne qui a accompli de bonnes actions », concède le juge Alvin Hellerstein.
Nous, si on se fait gauler au supermarché à voler de la viande pour nos enfants maigres, on fait aussitôt comme Charlie, on demande une lettre de soutien à notre cuisinier indonésien, à notre nounou philippine, à notre jardinier ukrainien, à notre portier bulgare, à notre garde du corps russe, à notre banquier juif, à notre rabbin cosaque et à notre maîtresse italienne.
Pour la petite histoire, Charlie est encore en liberté grâce à une caution de deux millions de dollars. Et maintenant, le verdict.
Sept ans de prison, assortis de trois ans de liberté surveillée. Charlie Javice devra aussi restituer 22 millions de dollars et partager avec son coaccusé Olivier Amar le remboursement de 287,5 millions : le prix de vente de Frank plus les frais juridiques de JP Morgan.
Le papier du Fig finit sur une note un peu méchante :
Dans un SMS de 2022, Charlie Javice qualifiait de « ridicule » la condamnation à onze ans de prison d’Elizabeth Holmes pour fraude dans la gestion de sa start-up Theranos, qui promettait une révolution des diagnostics de santé. Une comparaison qui n’a pas échappé aux procureurs.
Pour ceux qui ne savent pas lire, il y a la vidéo. On a pris celle avec un humain (pas un robot), car les vidéos IA sont nulles et souvent pompées sur des articles. L’IA est une vile copieuse. Tombera-t-elle un jour pour plagiat et vol ?
On a un seul reproche à reprocher au jeune barbu : il oublie de parler d’un truc important. Mais il se rattrape en parlant de Peter Thiel.
On espère que Charlie ne finira pas comme Epstein (exfiltrée)