Athènes, qui devait débuter ses paiements le vendredi 5 juin, a finalement préféré faire un chèque global de 1,6 milliard d’euros le 30 juin, soit à l’expiration du plan d’aide internationale.
La Grèce a fait usage jeudi d’une clause du règlement du Fonds monétaire international (FMI), rarement appliquée, en vertu de laquelle les pays membres peuvent regrouper des versements de courte durée en un seul.
Initialement, Athènes devrait rembourser 300 millions d’euros au FMI dès vendredi avant un deuxième versement le 12 juin de 340 millions d’euros et les deux derniers, les 16 et 19 juin, de 567 et 340 millions respectivement.
Gagner du temps
Ce report devrait donner un nouveau souffle à Athènes, en difficulté financière depuis plusieurs mois, et lui permettra de continuer les négociations avec les créanciers.
La demande faite en vue de faciliter le remboursement des dettes au FMI intervient au lendemain d’une importante rencontre à Bruxelles entre le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le Premier ministre grec Alexis Tsipras, au cours de laquelle des divergences de vues ont été signalées entre les deux parties sur un plan d’accord sur l’avenir financier de la Grèce.
agences/fb
Tsipras téléphone à Merkel et Hollande
Le Premier ministre grec, la chancelière allemande et le président français ont tenté jeudi soir de rapprocher leurs positions lors d’une conférence téléphonique.
Selon une source gouvernementale, Alexis Tsipras leur a répété que "la proposition des créances ne pouvait pas constituer une base des discussions". Il a aussi annoncé à ses ministres qu’il ne pouvait pas accepter les "propositions extrêmes" qui lui ont été soumises.
Alexis Tsipras, qui doit informer le Parlement grec de l’avancée des négociations vendredi après-midi, a souligné que les créanciers devaient comprendre que le peuple grec a assez souffert et qu’ils doivent "arrêter de jouer à ses dépens", a-t-elle ajouté.