Ce prêt de soutien budgétaire, dont les fonds seront débloqués d’ici à la fin de l’année, d’après Jean-Yves Le Drian, servira à la reconstruction du pays.
À l’occasion d’un déplacement de Jean-Yves Le Drian en Irak, le ministère des Affaires étrangères a annoncé samedi à l’Agence France-Presse que la France allait accorder un prêt de 430 millions d’euros en 2017 à l’Irak. Le chef de la diplomatie française a indiqué au Premier ministre irakien Haider al-Abadi, lors d’un entretien à la mi-journée à Bagdad, que les fonds seraient débloqués avant la fin de l’année, a-t-on précisé de même source. « La France a été présente dès le début des combats contre Daech, elle sera aussi présente dans la phase de paix qui s’ouvre désormais », a souligné le ministre des Affaires étrangères lors d’un déplacement commun avec la ministre française des Armées, Florence Parly, en Irak. Au cours de cette visite, il a, en outre, remis à Haider al-Abadi une invitation du président français Emmanuel Macron à venir en France.
Il s’agit d’un prêt de soutien budgétaire pour encourager des réformes de fond et l’assainissement financier du pays. Ce prêt impose, comme ceux de la Banque mondiale, l’amélioration de la gestion des finances publiques et de la gouvernance des entreprises publiques ainsi qu’une plus grande efficacité énergétique. D’autres pays ont déjà accordé des prêts de soutien budgétaire ou d’investissement à l’Irak, comme l’Allemagne (500 millions d’euros). L’enveloppe de 430 millions d’euros représente toutefois un effort important pour la France au regard de ses contraintes budgétaires. Emmanuel Macron, élu en mai, a notamment décidé de réduire de 850 millions d’euros les crédits destinés à l’achat d’équipements militaires en 2017.
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Le démantèlement de l’Irak devrait avoir lieu le 25 septembre
Conformément aux engagements du président de la région du Kurdistan irakien, un référendum sur l’indépendance d’un État dénommé « Kurdistan » se tiendra le lundi 25 septembre 2017.
Ce « Kurdistan » comprendrait à la fois l’actuelle région du Kurdistan irakien et les territoires annexés par celui-ci en concertation avec Daech ; territoires dont il a largement expulsé les populations non-kurdes de manière à ce que les kurdes y détiennent aujourd’hui la majorité.
Lors de la chute de l’Empire ottoman, les États-Unis considéraient ces régions comme pouvant optionnellement rejoindre le Kurdistan qu’ils avaient proclamé par le Traité de Sèvres (1920), puis dissout par la Conférence de Lausanne (1923). Selon la Commission King-Craine, les populations de l’actuelle région du Kurdistan irakien et des territoires annexés n’étaient que minoritairement kurdes.
Les électeurs irakiens seront appelés à répondre à la question suivante : « Voulez-vous que la Région du Kurdistan et les zones du Kurdistan hors de la compétence de la Région deviennent un État indépendant ? ».