Une organisation britannique a donné une évaluation indépendante du nombre de victimes civiles causées par les frappes de la coalition anti-Daech à Mossoul.
Selon les estimations de l’ONG britannique Airwars, les bombardements de la coalition internationale anti-Daech dirigée par les États-Unis ont fait plus de 8.000 morts parmi les civils à Mossoul.
Les calculs de l’organisation, basés sur les données fournies par les militants locaux des droits de l’homme, dépassent de loin le bilan officiel des victimes présenté par Washington qui affirme que les frappes réalisées par la coalition en Syrie et en Irak n’ont fait que 624 morts parmi la population civile.
Dans le même temps, le directeur du groupe Airwars Chris Woods souligne que les évaluations de l’organisation seraient dans les faits « bien inférieures » aux chiffres réels.
Toujours selon lui, si l’on prend en compte les morts causées par les militaires irakiens et les djihadistes de Daech, le nombre total de victimes civiles à Mossoul dépasserait la barre des 10.000.
Dans un entretien accordé au journal britannique The Times, M.Woods indique que la bataille de Mossoul risque de devenir « un terrible précédent » si un tel nombre de victimes civils est considéré comme acceptable du point de vue politique comme moral.
Pour rappel, la réponse de Madeleine Albright, alors ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, à une question sur les centaines de milliers d’enfants irakiens tués par l’embargo américain contre l’Irak de Saddam Hussein (reportage de CBS, 1996) :