La Nouvelle-Calédonie a voté non ce dimanche au référendum d’autodétermination. Le « non » à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie l’a emporté à une écrasante majorité lors du référendum organisé dimanche dans ce territoire français du Pacifique, marqué par une forte abstention après l’appel au boycott des partis indépendantistes, d’après des résultats partiels rapportés par la chaîne de télévision NC La 1ère.
Selon cette dernière, le « non » a recueilli 96 % des suffrages après dépouillement de 84 % des bulletins lors de ce troisième référendum en trois ans sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
En 2018 et 2020, le « non » à l’indépendance a recueilli 57 % et 53 % respectivement.
Les derniers chiffres officiels, deux heures avant la fermeture des bureaux de vote, faisaient état d’une participation en forte baisse par rapport aux deux précédentes consultations.
À 17h00 locales (06h00 GMT, 07h00 en métropole), le taux de participation était estimé à 41,6 % contre près de 80 % en 2020 et 73,7 % en 2018, a annoncé le Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie.
Ce troisième référendum d’autodétermination a été organisé dans le cadre de l’accord de Nouméa signé en 1998, qui prévoyait sa tenue si le résultat des deux premières consultations était négatif.
Les indépendantistes ont toutefois appelé les électeurs à le boycotter faute d’avoir obtenu son report, qu’ils réclamaient en raison de la pandémie de Covid-19.
Emmanuel Macron s’exprimera sur le sujet aux alentours de 13h00, a annoncé la présidence de la République.
Faible participation
Au ministère des Outre-Mer à Paris, on juge que la faible participation « ne remet pas en cause la validité du scrutin » qui s’est déroulé sans aucun incident majeur.
Si l’abstention est « évidemment une donnée politique qu’il faut prendre en compte », l’État « tirera les conséquences politiques de ces trois votes et non pas uniquement de celui de 2021 », insiste-t-on, en rappelant que le « non » l’a emporté à trois reprises.
Une période de transition va désormais s’ouvrir durant laquelle le gouvernement va s’efforcer de sortir la Nouvelle-Calédonie « de l’opposition binaire » autour de la question de l’indépendance pour doter le territoire d’un nouveau statut.