J’ai hésité à rédiger ce billet, mais bon…
J’ai discuté cette semaine avec plusieurs spécialistes du dossier grec, y compris des personnes ayant rencontré des ministres de Syriza.
Les conclusions étant inquiétantes, je les partage avec vous.
I. Le problème insoluble
Voici les contraintes actuelles :
1. L’Europe a prêté des sommes folles à la Grèce
2. La Grèce ne peut pas rembourser
3. Si la Grèce annonce officiellement un défaut, l’Europe perd des sommes folles, la BCE saute et obligera à des recapitalisations dantesques, ce qui entrainera probablement la fin de l’euro
4. L’Europe veut imposer des programmes de lourde austérité néolibérale à la Grèce
5. Ces politiques sont le contraire du programme de Syriza, qui ne peut céder
6. Si l’UE cède, d’autres pays du Sud demanderont les mêmes annulations de dette que la Grèce, et ce sera la fin de l’euro
En résumé :
- Si la l’UE cède, c’est la fin de l’euro ;
- Si l’UE ne cède pas : si la Grèce cède, c’est l’explosion politique en Grèce
- On ne peut rester dans une position où UE et Grèce ne cèdent pas - c’est la situation temporaire actuelle
Reste à savoir dans ce jeu de poker qui cèdera le premier. (oui, ça semble sans issue, mais c’est normal, vu que l’euro n’a jamais été viable… !)