Les négociations sur le programme nucléaire iranien doivent s’achever aujourd’hui à Lausanne, écrit jeudi le quotidien Novye Izvestia.
Si les pourparlers entre les six médiateurs internationaux (Russie, USA, Chine, Royaume-Uni, France, Allemagne) et Téhéran se soldaient par la signature d’un document global, on pourrait considérer que l’un des problèmes mondiaux les plus complexes, sur lequel planchent depuis des années les diplomates de nombreux pays, serait réglé.
Face aux journalistes le 31 mars, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov était très optimiste : "On peut déjà affirmer avec une grande certitude que des accords fondamentaux ont été trouvés entre les ministres, sur les aspects clés permettant de régler définitivement ce problème, et j’espère que d’ici quelques heures ces accords seront mis sur le papier".
Les autres participants à la réunion — les représentants des ministères des Affaires étrangères des six et de l’Iran — étaient tout aussi optimistes. Les ministres affirmaient alors qu’il ne restait plus qu’à régler certains détails techniques au niveau des experts. Cependant, les négociations n’étaient toujours pas terminées hier soir quand les ministres russe, chinois et français ont quitté Lausanne.
La presse doit se contenter uniquement de fuites d’informations sur les termes approximatifs de l’accord, qui devrait manifestement être conclu le 2 avril au plus tard. L’Iran s’engagera à fermer son programme d’enrichissement d’uranium et permettra à la communauté internationale de le contrôler pendant dix ans. En échange, les sanctions décrétées contre Téhéran par les USA, l’UE et l’ONU seront progressivement levées.
La BBC, se référant à ses sources, affirme que les USA veulent que l’accord inclue un mécanisme permettant de rétablir les sanctions si l’Iran ne tenait pas ses engagements. Cela pourrait rassurer Israël, qui prend avec très grande méfiance toute concession au profit de Téhéran relative à son programme nucléaire. Il est particulièrement important pour Barack Obama de faire preuve de tact envers son principal allié au Moyen-Orient : après tout, le congrès le critique sans merci pour son manque d’attention envers la sécurité d’Israël.