Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa) a attaqué jeudi la prison centrale de Moukalla, dans le sud-est du Yémen, et libéré plus de 300 détenus dont l’un de ses chefs, en profitant visiblement du chaos provoqué par le conflit dans le pays, a indiqué une source sécuritaire.
"Un dirigeant d’Aqpa, Khaled Batarfi, détenu depuis plus de quatre ans, figure parmi plus de 300 prisonniers qui ont réussi à s’échapper de la prison centrale de Moukalla", dans la province de Hadramout, attaquée avant l’aube par des combattants du réseau extrémiste, a déclaré à l’AFP cette source.
Un accrochage qui a suivi l’attaque s’est soldé par la mort de deux gardiens de prison et de cinq détenus, selon la même source.
Khaled Batarfi est l’un des principaux dirigeants d’Aqpa, notamment à Abyane, une province du sud que le réseau extrémiste avait contrôlée pendant un an en 2011-2012.
Outre la prison, les combattants d’Aqpa ont attaqué également à Moukalla le complexe de l’autorité locale, la branche de la Banque centrale, le commissariat de la police et les locaux des services de renseignement, a ajouté la même source.
Ces attaques d’Al-Qaïda sont survenues alors que la rébellion chiite des Houthis et ses alliés tentaient de conquérir Aden, principale ville du sud.