L’intervention militaire de la coalition menée par le régime saoudien bombarde le Yémen depuis une semaine.
La population fait quotidiennement les frais des raids aériens : après que 40 civils ont été tués lundi dans un raid saoudien sur un camp de réfugiés dans le nord-ouest, une « bavure » que Riyad a justifié en déclarant que « des dommages collatéraux pouvaient se produire », c’est aujourd’hui 37 civils qui ont péri et 80 blessés dans le bombardement d’une laiterie de l’ouest du pays.
Des frappes qui ont ralenti mais pas stoppé l’insurrection chiite. Ainsi, les combattants houthistes, appuyés par une colonne de blindés des partisans de l’ancien président Saleh, ont pénétré via le quartier de Khor Maksar, au sud de l’aéroport d’Aden, deuxième grande ville du pays et refuge des soutiens au président déchu, Abd-Rabbou Mansour Hadi, qui a fui en Arabie saoudite. La ville est pilonnée par la marine saoudienne.
Ryad Yassine, chef de la diplomatie yéménite, également réfugié dans la monarchie pétrolière, appelle le pays hôte à lancer ses troupes « le plus vite possible » au sol afin qu’il y ait « moins de pertes civiles ». Le porte-parole saoudien de la coalition, le général Ahmed Assiri, a répondu que « jusqu’ici, il n’y a pas de nécessité d’intervention terrestre ». Dans l’immédiat, la coalition compte intensifier encore ses frappes sur le Yémen.