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L’économie russe face aux sanctions

L’économie russe suscite des interrogations et des inquiétudes à la suite des événements qui se déroulent en Ukraine depuis la fin de l’hiver 2013-2014.

Avec le mécanisme des sanctions et des contre-sanctions, on peut se demander si l’on n’est pas revenu aux temps de la Guerre Froide, et si la Russie va rester accueillante aux investisseurs étrangers. Nombre de ces inquiétudes sont imaginaires, mais certaines interrogations sont légitimes. On va tenter de dissiper les premières et de répondre aux secondes.

I. Une situation géopolitique particulière.

Les sanctions qui ont été prises par les pays de l’OTAN, le Japon et l’Australie ont été décidées dans le but de peser sur la décision politique à Moscou. Elles pourraient donc avoir un effet limité, mais réel, sur l’économie russe. Mais, ces mesures pourraient aussi précipiter un tournant vers l’Asie des grandes entreprises russes, produisant ainsi l’effet inverse à celui recherché. En tous les cas, ces mesures n’ont pas provoqué de « catastrophe » dans l’économie. Ces sanctions ont été prises dans différentes « vagues » depuis le mois de mars. Il convient tout d’abord d’établir une liste précise :

1/ Les États-Unis ont décidé dès le 30 mars d’interdire tout contrat et de geler les avoirs de la banque ROSSIYA et de 6 petites banques. Ils ont, dans le cours du mois de juillet, décidé d’étendre ces mesures au secteur de défense, concernant alors la compagnie d’Etat des constructions navales (OSK) et la compagnie d’État des constructions aériennes (OAK).

2/ Nous avons les sanctions, ensuite, qui tombent sous le régime SSI des sanctions sectorielles. Il s’agit d’une interdiction pour des entreprises russes d’emprunter à plus de 90 jours sur les marchés financiers internationaux. Ces sanctions, de fait, interdisent tant l’accroissement de la dette extérieure des entreprises privées, que le roulement de cette dette (roll-over) quand cette dernière arrive à maturité. Or, la dette des principales banques concernées est estimée à 140 milliards de dollars. Sur ces sommes, environ 12 milliards auraient du faire l’objet de mesures de roll-over d’ici le troisième trimestre de 2014 et 22 d’ici la fin 2014.

3/ Les gouvernements des pays de l’Union européenne ont, quant à eux, décidé de suspendre les nouveaux contrats avec la Russie, que ce soit dans le domaine pétrolier ou dans celui des industries militaires. Le gouvernement français a décidé de suspendre l’exécution du contrat « Mistral » alors que ce contrat était bien antérieur à la crise ukrainienne, et n’était théoriquement pas touché par les sanctions décidées depuis le mois de mars 2014.

4/ Ces mesures sont d’autant plus importantes que le précédent établi par l’affaire dite « BNP-Paribas » a reconnu au gouvernement américain la possibilité d’exercer son droit de manière extra-territoriale. Ce précédent a considérablement inquiété les grandes entreprises et les banques européennes qui ont, dans un certain nombre de cas, de leur propre initiative réduit les opérations avec la Russie.

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