Le dogme historique voudrait que la guerre de 1914–1918 ait été causée par l’Allemagne… Mais Henri Guillemin remet en question cette idée : le mobile est plutôt à chercher dans les tensions de politique intérieure, françaises en particulier.
Les conservateurs français craignent l’établissement du fameux impôt sur le revenu cher aux socialistes, qui sont arrivés en force (plus de 100 députés) à l’Assemblée lors des élections de mai 1914.
La droite nationaliste et affairiste ne voit qu’un moyen d’éviter cet écueil : la guerre contre l’Allemagne. Elle permettrait de flatter l’énorme chauvinisme du peuple français et de concrétiser l’idée de la Revanche.
C’est le fameux attentat de Sarajevo du 28 juin 1914, fatal à l’archiduc François-Ferdinand, prince héritier du trône d’Autriche, qui sera le déclencheur : l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie.
Le président de la République Raymond Poincaré et le gouvernement d’union nationale ne feront rien pour retenir la mobilisation russe et la déclaration de guerre de Guillaume II.
Le jeu des alliances entraîne alors successivement les pays européens dans le premier conflit mondial.
Cette treizième conférence télévisée d’Henri Guillemin termine sa série consacrée à l’avant-guerre de 1914.