Le spectacle en duo de Dieudonné et Bigard est devenu une affaire nationale, traitée comme il se doit par le seul vrai talk-show français, Touche pas à mon poste ! On en pense ce qu’on veut, mais c’est le seul endroit où on peut encore discuter, en télé, et où Le Pen (père) a été invité à parler (de chez lui) sans qu’on lui marche sur la gueule, excepté par ce pauvre Naulleau, qui en est encore au logiciel socialo-sioniste en voie de démonétisation chez les élites.
C’est donc Cyril Hanouna qui a reçu le 31 août 2022 Chrystelle Camus, la productrice de Jean-Marie Bigard, et Laurent Ruquier, le patron des Grosses Têtes sur RTL, ex-propriétaire de la case du samedi soir sur France 2. En perte de vitesse, en conflit avec son ex-productrice (et il ose donner des leçons à la Camus), Ruquier a montré toute l’étendue de ses limites en matière de liberté d’expression et de tolérance à l’ensemble du plateau.
Le cœur de l’affaire a été enregistré et commenté par ce jeune animateur du Kentra show, qui commence à monter dans les sondages. On regarde et on commente ensuite, sans en faire des tartines, parce que tout est dit, ou presque.
Résumé pour ceux qui reviennent de vacances
Fin juillet, Dieudonné annonce dans une vidéo qu’il va faire en novembre 2022 une tournée avec Bigard, baptisée Foutu pour foutu. L’événement est confirmé par sa productrice Chrystel Camus. Aussitôt la nouvelle connue et propagée par E&R, Bigard se fend d’un tweet où il explique qu’il subit des pressions et qu’il ne fera vraisemblablement pas la tournée. Sa productrice réagit par une vidéo assez directe, où elle explique que Bigard a des dettes, beaucoup de dettes, et que cette tournée permettra de rembourser ses créanciers.
Au tour de Dieudonné de faire une vidéo, alors que les réservations tournent à plein régime, en expliquant que Bigard hésite mais que s’il ne vient pas, il sera remplacé par plusieurs grands noms de l’humour (on pense à Prévost). L’affaire prend un nouveau tour quand Bigard explique subir trop de pressions de la part de ses amis (Baffie, Ruquier, Hanouna), ce que Ruquier nomme, avec une hypocrisie consommée, des « conseils ». Puis vient le grand déballage chez Hanouna.
Bigard, affaibli par la maladie et les dettes, a donc cédé à la pression ambiante qui consiste à empêcher quiconque de franchir la ligne rouge brisée par Dieudonné. Certains s’y essayent, par à-coups, on pense à Gardin, Barré, Proust, mais ils reviennent très vite dans le cercle mainstream, pour ne pas finir excommuniés, massacrés médiatiquement et punis économiquement.
Plutôt que de commenter cet imbroglio où une chatte ne retrouverait pas ses petits, laissons la parole à Dieudonné, qui est quand même au centre du débat, et qui n’a pas été invité. Comme toujours...