« Il n’y a pas de sujet tabou et l’humour peut et doit faire mal. »
(Alain Jakubowicz, février 2014)
Les humoristes, qui sont très suivis par la population, et c’est une tradition française, sont devenus pour leur majorité des auxiliaires du pouvoir (Stéphane Guillon, Guillaume Meurice), ou alors bottent en touche sur les sujets dangereux. Personne ne les oblige à parler du pouvoir profond, personne ne leur reproche de parler de sexe et de vie quotidienne, le cœur de leur activité. Sauf que la vertu numéro un de l’humoriste, à part évidemment le talent, c’est le courage.
Gad n’a pas peur d’évoquer les sujets qui fâchent
Quand un humoriste accède à un poste exposé, par exemple une quotidienne en radio, qui permet de remplir ensuite ses salles, c’est qu’il a montré des gages d’intelligence (avec l’ennemi), c’est-à-dire qu’il a saisi les sujets à ne pas toucher. Il peut d’ailleurs être talentueux, mais prudent dans le choix de ses sujets. Il devient alors un slalomeur.
À ce propos, les deux sujets chauds bouillants du moment sont « lobby sioniste » et « première dame ». Personne ou presque n’y va franco – on ne va pas rappeler le courage de Dieudonné, qu’on mettra de coté dans cette étude –, les dernières aventures sinusoïdales de Bigard démontrent qu’il est difficile de s’affranchir du Conseil de l’Ordre des humoristes, un groupe occulte dirigé dans l’ombre par des oligarques, des avocats et des médiateurs.
Les oligarques établissent la liste des humoristes à surveiller, les médiateurs dénoncent leurs « dérapages » selon la bible qui leur a été distribuée, et les avocats anéantissent toute vie économique et médiatique des impudents. Ces procès publics servant d’exemple pour faire régner la terreur dans le métier. Et elle règne !
Récemment, le collaborateur du pouvoir profond Stéphane Guillon a dénoncé son confrère Gaspard Proust qui avait eu l’audace de faire la première partie humoristique d’un meeting des droites.
Guillon, médiocre humoriste, est en revanche un excellent agent de la Kommandantur culturelle, ici le Conseil de l’Ordre des humoristes. Il a fait son travail de rectification idéologique de Gaspard Proust. En d’autres temps et d’autres lieux, Proust, sur dénonciation de son « voisin » Guillon, aurait été appréhendé par la milice, torturé, déporté ou assassiné. Le principe est le même, au fond : c’est la haine de la différence, du courage ou du talent, de la part des sujets soumis à un ordre.
Mais n’accablons pas ceux qui n’osent pas toucher au lobby et à Brigitte : sur Europe 1, malgré la mainmise de Bolloré, peu en odeur de sainteté au Château de la régente, Lemoine ne pourra pas aller trop loin : ce sont les tuyaux (le médium) qui décident (c’est pour ça que Dieudonné a parole 100 % libre sur Quenel+ : il possède ses tuyaux).
Sur le service public, la situation est pire : la chasse aux populistes en télé (Tex, Sébastien) a laissé place aux nouvelles figures du woke, qui ne sont pas populaires. En radio, c’est l’inévitable bande gauchiste qui règne sur l’humour et les droits d’auteur. Peut-être que la fin de la redevance aura raison de ce monopole et de cette incongruité, au moment où la gauche ne pèse guère qu’un quart de l’électorat.
Ceux qui payaient 138 euros par an pour alimenter ces parasites qui s’entre-invitent ne doivent pas jubiler : la redevance télé sera remplacée par une taxe de 3,2 milliards sur la TVA, qui engorge actuellement les caisses de l’État grâce à l’inflation. Dans le kilo de tomates que nous n’achetons plus 1€50 ou 2€ mais 2€50 ou 3€, sans parler des « olivettes » ou des « cerise », réservées aux riches, il y aura les salaires de ceux qui nous insultent matin et soir. Ça donne envie de faire des diètes !
On ne sait pas pourquoi, mais on sait que tout ça va finir, c’est l’Histoire qui nous l’apprend. Parfois, on ne l’espère pas mais ce sont les grands mouvements de balancier de l’Histoire, ça finit très mal pour les clans au pouvoir qui n’ont pas partagé et qui ont tout pris.
En résumé, le Système :
essaye de nous re-vendre l’escroc aux vannes Elmaleh ;
efface sous la pression populaire et politique Guillon par Proust ;
envoie Lemoine (en quotidienne) et Proust (en hebdo) sur Europe 1 pour dézinguer le Château, forçant RTL à offrir des ponts d’or à des grands noms pour contrer l’effet « Europe » (Éboué a déjà refusé).
Message à RTL : de la même façon que les pompiers qui manquent sur le front des feux figurent parmi les suspendus du vaccinisme, on conseille à la station en galère un certain Dieudonné, suspendu par le Conseil de l’Ordre des humoristes pour UNE blague chez Fogiel (lire le Faits & Documents sur ce triste individu au croisement de deux réseaux influents), qui va exploser les compteurs. En face, Lemoine & Proust risqueraient alors de souffrir.
Si RTL ne l’appelle pas, cela signifierait que les médias, sous la pression du Système, sacrifient l’économique pour le politique, sacrifient leur propre audience au profit !