Alors que la Serbie n’a de cesse que de donner des gages à l’Union européenne, dans l’espoir que les négociations d’adhésion arriveront rapidement à terme, Bruxelles multiplie ses exigences, la dernière en date : l’installation d’un camp de réfugiés sur le sol serbe.
Confronté à un flux de clandestins d’une ampleur jamais égalée, les pays membre de l’UE cherchent à obtenir de leur périphérie (Italie et Grèce) de concentrer sur eux la charge de canaliser les milliers de personnes fuyant les zones de guerre syrienne et libyenne ou la misère sévissant en Afrique, quitte à le demander à des pays candidats comme la Serbie, comme l’a fait savoir le président du Comité parlementaire serbe pour la sécurité, Momir Stojanović.
Bruxelles est prêt à financer un centre d’accueuil d’une capacité de 400 000 personnes sur le sol serbe, qui comme la plupart des pays des Balkans, voit transiter par son territoire des réfugiés afghans, syriens ou pakistanais, à tel point que la Hongrie est en train d’ériger un mur le long de sa frontière avec la Serbie.
Momir Stojanović a mis en garde les pays de l’UE contre des pressions sur son pays et assuré que celui-ci ne pourrait supporter sans forts dommages économiques, sociaux et sécuritaires, un camp d’une telle ampleur.
« La Serbie respecte tous les engagements internationaux sur les réfugiés mais il ne lui est pas possible de s’engager dans un projet de cette envergure », a pour sa part déclaré le ministre serbe du Travail et de la Politique sociale, Aleksandar Vulin.
D’après Belgrade, 70 000 clandestins sont présents sur le sol serbe, 1 000 autres arrivent par jour dans ce petit pays d’un peu plus de 8 million d’habitants.