Malgré les accidents aériens à répétition qui clouent au sol temporairement un partie de ses avions, l’activité de l’aviation russe reste élevée. En témoigne l’interception faite le 24 juillet à proximité de l’espace aérien des pays baltes par des Eurofighter Typhoon de la Royal Air Force (RAF) de 4 Su-34 Fullback, 4 MiG-31 Foxhound et de 2 avions de transport An-26.
Ces Typhoon britanniques sont intervenus dans le cadre de la mission Air Baltic Policing, qui, lancée en 2004 pour assurer la police du ciel des États baltes, a vu son format porté à 16 avions de chasse au titre des mesures de réassurance prises par l’Otan en raison du conflit dans l’est de l’Ukraine.
Pourtant, et en dépit de l’activité russe, l’OTAN a décidé de réduire de moitié le nombre d’avions engagés dans cette mission. Ainsi, à compter du 1er septembre prochain, 4 appareils seront basés à Siauliai (Lituanie) et 4 autres prendront l’alerte à Amari (Estonie).
Le lieutenant-colonel Jay Janzen, un porte-parole de l’OTAN, a expliqué que le format à 16 avions de chasse était « bien au-dessus des besoins militaires ». Et cela, alors que, depuis le début de cette année, il y a déjà 250 interceptions d’avions russes en Europe, dont 120 à proximité des pays baltes. En 2014, on en avait compté 400…
Pour autant, cette annonce ne semble pas troubler outre-mesure les responsables baltes. « La décision consiste à utiliser rationnellement les ressources », a ainsi commenté Juozas Olekas, le ministre lituanien de la Défense.
Le mois prochain, donc, la mission Air Baltic Policing sera assurée par 4 JAS-39 Gripen des forces aériennes hongroises depuis Siauliai et autant d’Eurofighter Typhoon de la Luftwaffe, qui seront basés à Amari.
Cela étant, le lieutenant-colonel Janzen a souligné que cette mission s’appuyait initialement sur 4 avions fournis par un pays de l’OTAN.