L’Express en ligne du 5 février 2018 refuse de politiser l’affaire Ramadan qui, on peut l’imaginer, fait le bonheur des atlanto-sionistes et/ou des islamophobes du type Valls, Fourest, Val, Goldnadel, Giesbert et Habib. Tous se lâchent sur l’islamologue issu des Frères musulman qui a au préalable été lâché par le Qatar, pays qui le soutenait financièrement.
Ramadan est accusé de « viol » par une ex-maîtresse, mais ses écrits et paroles restent. Dans l’esprit de ses partisans, le fait que des affaires anciennes font surface aujourd’hui n’est pas anodin, et on aurait du mal à leur donner tort. Les faits, s’ils sont avérés, seront condamnés. Mais c’est le timing, l’agenda qui intrigue : au moment de la plus forte répression sioniste en France, avec une opération de censure de grande envergure contre les réseaux sociaux, un à un, les opposants à la ligne atlanto-sioniste sont dénoncés, harcelés, criminalisés.
Rien n’arrête les tenants de la ligne officielle et leurs agents : on l’a vu, les documentaires à charge contre Soral et Dieudonné ou les théories du « complot », fleurissent sur les écrans de télévision. Les « anticonspirationnistes » sans aucune légitimité électorale (et donc populaire) vont faire des conférences dans les écoles, des moyens lourds sont accordés aux officines en charge de la délation et de l’accusation (DILCRAH), le président de la République en personne monte au créneau et associe toute résistance au rouleau compresseur ultralibéral qui est en train de laminer la France à du « complotisme », de la désinformation, de la conspiration.
Le procédé est gros, à la Goebbels, mais dans une France inquiète qui a peur pour son job, son rang social, son avenir, ça passe. C’est de bonne guerre : la crise a toujours profité aux dominants. Les dominés se tiennent globalement tranquilles, sauf une petite portion qui a compris ce qui se jouait. C’est cette portion, cet îlot de résistance que le pouvoir profond vise. Et, qu’on le veuille ou pas, qu’on adhère ou pas à ses idées, Ramadan en fait partie. Lui et son frère Hani dénoncent, que ce soit de l’Angleterre ou de la Suisse, l’incroyable mainmise idéologique du sionisme sur la France, tout en doutant de la version officielle – clairement islamophobe – du 11 Septembre. Cela suffit à les caser dans les infréquentables et les dangereux pour nos chères petites têtes blondes.
Ce discours, à l’instar d’autres discours alternatifs, ne doit pas arriver jusqu’au cerveau des millions de jeunes qui peuplent les réseaux sociaux. Ces derniers sont nettoyés de toutes les scories mal-pensantes à grands coups de kärcher oligarchique, mais ça n’a pas l’air de suffire : des réseaux asociaux parallèles se créent et débordent les autorités. Tous les tyrans le savent, au fond : on ne peut pas enfermer la liberté d’expression, elle trouve toujours un biais, un trou de souris, elle lézarde les murs, elle érode l’acier le plus dur, ce n’est qu’une question de temps.
Si la sionosphère avait tout le loisir d’accuser de viol Tariq Ramadan depuis des lustres, c’est aujourd’hui qu’elle a besoin de le faire tomber. Le nombre de Français tentés par une théorie du « complot » au moins – traduisons par une interprétation d’un grand événement moins sotte que la version officielle – augmente dangereusement pour le pouvoir. Cependant, les digues précitées à grand renfort de moyens et de propagande massive ne tiendront pas : c’est comme l’intervention américaine au Viêt Nam.
Dès le départ, les généraux US savaient qu’ils ne pouvaient pas gagner. Mais ils ne pouvaient pas admettre l’élargissement de la sphère d’influence communiste dans la péninsule indochinoise. Ils avaient le choix entre deux défaites : ils ont pris celle qui serait la plus longue à venir. Mais aussi la plus dure pour les deux camps.
Voici l’artcle de L’Express qui complotise la défense de Ramadan. Il est vrai que depuis son incarcération, on n’entend plus parler de Polanski, d’Haziza ou de Jeremstar, sans oublier Lelandais, cette dernière affaire ayant des ramifications insoupçonnées.
Caméras, sionisme et Jeremstar...
la défense complotiste des pro-Tariq Ramadan
Sur les réseaux sociaux, le véhémence des pro-Tariq Ramadan à l’encontre de ses détracteurs n’a rien d’inédit. Mais depuis la mise en examen et le placement en détention de l’islamologue controversé, visé par deux plaintes pour « viol », l’ardeur de cette communauté est montée d’un cran, quitte à verser dans le complotisme pour défendre à tout prix le théologien suisse. Pendant ce temps, le quinquagénaire, désormais au coeur une enquête débutée il y a trois mois, continue de nier les faits.
Interrogé par Le Point, un membre de la communauté musulmane à Genève, qui préfère conserver son anonymat en raison d’éventuelles représailles – « car les pro-Ramadan et les Frères musulmans peuvent vous pourrir la vie » – résume la situation.
Selon lui, Tariq Ramadan « fait croire qu’il est persécuté par les Juifs, par les services de renseignements, par les islamophobes du monde entier. Et malheureusement, ça marche auprès de beaucoup de jeunes musulmans, qui le prennent pour un nouveau prophète ». Pour cet homme, c’est ce qui a permis à l’islamologue, petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne islamiste des Frères musulmans, « de partir à la conquête des banlieues françaises ».
« Pour s’en prendre à Tariq Ramadan, ils sont tous là »
Sur Twitter et Facebook, les pro-Ramadan s’affichent facilement. Et leurs attaques sont parfois violentes. « Tariq Ramadan en garde à vue ? Arrêtez vos conneries, vos viols virtuels sans aucune preuve. Il a juste mis à l’amende tout vos soi-disant intellectuels, c’est le seul viol dont il est coupable. Bizarrement, y’a pas de gardes à vue pour Jeremstar et son pote Babybel, contre qui il y’a plein de preuves », écrivait l’un d’eux le 31 janvier.
Tariq Ramadan en GAV ? Arrêtez vos connerie Vos viols virtuel sans aucune preuve. Il a juste mis à l'amende tout vos sois-disant Intellectuel c'est le seul viol dont il est coupable. Bizarrement y'a pas de GAV pour Jeremstar et son Pote Babybel contre qui il y'a Plein de preuve
— LaBakhaww (@DiabyMoha) 31 janvier 2018
Ils sont plusieurs à faire un comparatif entre l’affaire Jeremstar – du nom de ce blogueur spécialisé dans la télé-réalité, soupçonné de « complicité » d’atteinte sexuelle sur mineur – et la mise en examen de Tariq Ramadan. Deux dossiers qui n’ont pourtant rien en commun, hormis leur agenda judiciaire.
« Évidemment Tariq Ramadan est un des “représentants” de la communauté musulmane, ça sonne bien s’il y’a un scandale médiatique lié à un viol. Par contre Jeremstar qui est homo et “journaliste” français cautionné par les sionistes, non ça passe pas... Donc silence radio », commente une jeune femme sur Twitter, dans un discours ostensiblement complotiste. « Pour s’en prendre à Tariq Ramadan, ils sont tous là, mais quand c’est des Frédéric Mitterrand, Jeremstar, DSK, ça parle bien de présomption d’innocence », abonde un autre.
Pour s'en prendre à Tariq Ramadan ils sont tous là mais quand c'est des Frederic Mitterrand, Jeremstar, DSK, ça parle bien de présomption d'innocence
— Ivar the Boneless (@maxgmz7) 31 janvier 2018
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« Une officine gouvernementale malveillante » à l’œuvre
Autre sujet de complot potentiel pour ces défenseurs du professeur d’Oxford mis à pied : la cicatrice qu’il présente près de l’aine et qui a été décrite par l’une des plaignantes. Les théories sont pour certaines très alambiquées.
« Une officine gouvernementale malveillante peut sans difficulté soudoyer une ex-maîtresse ou accéder à son dossier médical via l’extranet du médecin traitant ou de la clinique qui l’a opéré et repérer ce genre de détail », s’imagine un homme sur Twitter.