Mis en cause après la révélation de plusieurs omissions dans sa déclaration d’intérêts, M. Delevoye a décidé de partir « de sa propre initiative », selon l’Élysée.
Selon nos informations, l’ancien médiateur de la République a présenté sa démission, lundi 16 décembre, a-t-on appris auprès de différentes sources au sein de l’exécutif.
L’ex-chiraquien était, depuis un peu plus d’une semaine, au cœur d’une controverse qu’il a lui-même provoquée en omettant de mentionner plusieurs mandats dans sa déclaration d’intérêts à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) et, surtout, en continuant d’occuper des fonctions rémunérées après son entrée au gouvernement. Un cumul interdit par l’article 23 de la Constitution.
« Il a estimé qu’il n’était plus à même de poursuivre sa tâche. Il ne voulait pas gêner le gouvernement au moment où se déploie la réforme pour laquelle il a travaillé avec acharnement depuis deux ans », explique un proche du chef de l’État. Emmanuel Macron et Edouard Philippe devaient se réunir, lundi en fin de matinée à l’Élysée, pour prendre acte de cette démission et organiser la suite des événements, notamment les prochaines rencontres avec les syndicats.
Le casse-tête de son remplacement
Selon nos informations, M. Delevoye sera remplacé au poste de haut-commissaire chargé de la réforme des retraites, pour défendre le projet de loi devant le Parlement mais surtout continuer les négociations avec les syndicats. « La semaine est décisive, on ne peut pas attendre », concède une source au sein de l’exécutif. La nomination du nouveau responsable de la réforme doit être avalisée en conseil des ministres et le dernier de l’année se tient dans deux jours, le 18 décembre.
Le remplacement de M. Delevoye – l’un des rares à connaître la réforme dans le détail – n’a, néanmoins, rien d’évident. « Au gouvernement, il n’y en a pas un qui maîtrise le sujet », estime le dirigeant d’une centrale syndicale.
Lire la suite de l’article sur lemonde.fr