L’intervention d’une cinquantaine de manifestants a abouti à l’interruption de la crèche de Noël.
De jeunes enfants déguisés, une chorale, des moutons et un âne sur la place Saint-Georges, à Toulouse. Telle est la crèche vivante qui devait se tenir jusqu’à 18 heures samedi. Mais, vers 16 heures, une cinquantaine de manifestants en ont décidé autrement. Et c’est aux cris de « Stop aux fachos », « Des flics, des fachos », « nous, on est les anticapitalistes » que le traditionnel spectacle a pris fin.
L’évènement avait été organisé par l’association Vivre Noël Autrement, et avait été autorisé par la municipalité.
Cécile a assisté à la scène et évoque la situation auprès de La Dépêche.
« C’était pire au premier temps des Chrétiens. Tous ceux qui crient ne savent pas que Jésus n’était pas un bourgeois, mais un pauvre, un démuni. Je les plains. »
Le diocèse de Toulouse a publié le communiqué de l’archevêque de Toulouse, Robert Le Gall.
« Hier soir, une cinquantaine de manifestants a interrompu, à Toulouse, la crèche vivante organisée par l’association laïque ‘Vivre Noël autrement’. Cette manifestation joyeuse durant laquelle des chants de Noël sont entonnés, des scènes de la Nativité jouées par des enfants et des adultes, aidés par de multiples animaux, n’a d’autre but que de donner de la profondeur à cette fête. En tant qu’Archevêque de Toulouse, je déplore que le simple rappel de la naissance de Jésus et des valeurs qu’elle véhicule (accueil de l’étranger, annonce de la Paix et signe d’une tendresse dont nous avons tous besoin) ne soit plus respectée dans notre pays et suscite même des actes de violences verbales et physiques de ceux qui s’érigent comme défenseurs de la liberté. J’invite chacun à défendre pacifiquement la liberté d’expression ainsi qu’à respecter l’histoire et les traditions de notre pays. »
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, « condamne fermement le comportement irresponsable » des manifestants.