Pour exister politiquement, quand on voit son influence décroître, il suffit de jouer la petite musique qui fait contrepoint au grand orchestre dominant, de produire une fausse note continue, enfin, fausse, au dire des musiciens officiels.
Ici le faux, qui veut dire mauvais, rime en réalité avec vrai. La provocation est l’arme des faibles, on le sait, c’est pourquoi l’agressivité est l’arme des racailles qui n’ont aucun pouvoir dans notre société, sauf celui de nuire. La nuisance est à la fois une stratégie et un média. Il suffit de dire « j’aime pas la Shoah » (dans le sens de l’idéologie) pour que tous les globules blancs du Système vous tombent dessus en rafale. C’est ce qui est arrivé à Mélenchon, qui a dû préparer ses troupes à un shit storm archiprévisible.
La remontada de Méluche
Olivier Bost, le petit perroquet d’Yves Krettly-Calvi, fait dans la prophétie autoréalisatrice : « En fait c’est la longue chute de Jean-Luc Mélenchon, une chute électorale et une chute morale, l’une et l’autre s’alimentent et accélèrent irrémédiablement sa chute... »
Le reste est de la même veine haineuse. Et pourtant, c’est le contraire d’une « chute morale » : c’est une remontée ! Et ça va bientôt rimer avec une remontée dans les sondages, car Mélenchon a envoyé un message clair et puissant au cœur des troupes lepénistes dont la direction a éliminé tout antisionisme... Il avait prévenu qu’il tendrait la main aux électeurs de Marine Le Pen, on dirait que l’OPA a commencé... Mais pour ça, il faut subir la tempête du CRIF et de sa police médiatique.
Tous les agents soumis de la dominance socialo-sioniste, et désormais un peu nationale-sioniste dans une proportion de 20/80 (le nouveau produit du pouvoir profond met toujours un peu de temps à s’imposer et remplacer l’ancien) ont tiré de leur mirador à boulets rouges sur Méluche et ses amis après ses propos sur le CRIF.
Courage en bas, lâcheté en haut
Des propos – ils sont d’une évidence biblique – que la plupart des Français admettent sans ressentir ce « scandale » dont parlent les larbins médiatiques, des propos en revanche que les responsables politiques, qui sont tenus comme des chiens en laisse, ne peuvent exprimer sous peine de voir leur carrière exploser. Même post mortem : François Mitterrand (le modèle et inspirateur de Mélenchon) et Raymond Barre, dans leur tombe, sont encore les cibles de ceux qu’ils ont dénoncés comme appartenant à un lobby antirépublicain.
Depuis quand se fait-on condamner pour dire la vérité ? Depuis Socrate et le Christ...
Mais peu à peu, mises bout à bout, ces déclarations affaiblissent la falaise... Le cordon sanitaire, avons-nous écrit, est en train de craquer de partout. Écoutez l’ex-président du conseil régional d’Île-de-France, qui doit en avoir gros sur la patate pour sortir ça en fin de carrière :
Comme le fait remarquer un commentateur, comment va réagir son fils, Thomas Huchon, qui travaille de concert avec Rudy IIIe Reichstadt dans la dénonciation du complotisme, du conspirationnisme et de l’antisémitisme, sans compter maintenant l’antisionisme, toutes ces caractérisations étant égales, d’après les accusateurs professionnels ? Nul doute que le débat sera chaud chez les Huchon…
Ils ne pourront pas attaquer tout le monde...
L’avantage, quand on résiste au maccarthysme en place, c’est que si les premiers résistants en prennent plein la gueule, ensuite, enhardis par l’exemple du courage et des injustes persécutions sous leurs yeux, d’autres viennent donner un coup de main. Parce qu’il est difficile de se regarder confortablement dans une glace quand d’autres luttent et se sacrifient pour tout le monde. Car comment peut-on accepter d’obéir à ce que Mélenchon appelle les « oukases » du CRIF, qui n’a aucun pouvoir officiel ?
Nous, on le sait depuis toujours, mais certains se réveillent un peu tard, en général quand la carrière est faite, ou qu’on veut partir sur un coup d’éclat, un coup d’indépendance, de sauvegarde morale personnelle. Mais ne soyons pas fine bouche et savourons ce moment où la vraie République se réveille contre la fausse, celle qui se fait passer pour telle afin de défendre agressivement ses intérêts très particuliers et très privés. Il est temps que les Français se réveillent et fassent le lien entre la dégradation de leur situation économico-sociale et leur soumission incompréhensible à un ordre dominant qui ne génère que du désordre.