C’est l’urgentiste Patrick Pelloux qui a lancé l’affaire par un tweet : « Avant de partir, le roi d’Arabie saoudite pourrait payer ses factures de 3,7 millions d’euros aux Hôpitaux de Paris. »
Le chiffre a été confirmé par l’AP-HP au Parisien. Cette somme recouvre en fait l’ensemble des impayés des particuliers et organismes saoudiens ainsi que de son ambassade. « Le souci n’est pas celui de la privatisation d’une petite plage, a souligné Patrick Pelloux dans Le Parisien. Si Barack Obama était venu, on aurait privatisé la Méditerranée... Le vrai problème, c’est que de richissimes chefs d’État, des personnels d’ambassade viennent se faire soigner en France puis laissent leur ardoise derrière eux. »
Au total, la dette de patients de pays étrangers auprès des Hôpitaux de Paris se montait à près de 120 millions d’euros à la fin 2014, selon un document interne révélé mi-juillet. L’Algérie (31,6 millions d’impayés), suivie du Maroc (11 millions), des États-Unis (5,7 millions), de la Belgique (4,9 millions), de la Tunisie (4,7 millions) et l’Arabie saoudite (3,7 millions) sont les principaux débiteurs.
« La meilleure manière, c’est de ne plus faire comme avant. Donc de leur faire payer avant le séjour », a réagi Martin Hirsch, sur Europe 1 mardi. « C’est pour cela que, parallèlement à cette volonté, nous avons remis de l’ordre et écrit à certains organismes qui avaient oublié ce principe simple que, maintenant, ils ne souffriront plus d’exception », a ajouté le directeur de l’AP-HP.