Egalité et Réconciliation
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Julien Dray, le chaînon manquant entre le racisme et l’antiracisme

Julien Dray, cinquante ans après les trotskistes américains qui deviendront les souches néoconservatrices du département d’État, a fait son aliyah : il est passé de l’extrême gauche trotskiste à l’extrême droite israéliste.

 

Ce n’est pas un hasard ni un accident : le trotskisme est un antisocialisme rabique, qui, à force de tout infiltrer, a même infiltré l’extrême droite. C’est pourquoi aujourd’hui il attaque violemment Mélenchon tout en défendant l’impérialisme génocidaire israélien, soit l’indéfendable au regard de sa morale antiraciste des années 80.

 

 

À l’occasion de la sortie de son livre Qui est Mélenchon ?, Le Figaro a sorti la nécro du Baron noir de son vivant. À sa façon, Julien raconte le passage en quarante ans du trotskisme au néoconservatisme,

Le héraut de la génération morale est devenu une figure de la chaîne d’info conservatrice et signe un livre à charge contre Jean-Luc Mélenchon. Retour sur une trajectoire hors du commun qui l’a menée de SOS-Racisme à l’opposition radicale à la gauche insoumise.

Concrètement, au niveau de l’humain, Dray est passé de Lienemann à Goldnadel. L’avocat israéliste a l’impression d’avoir fait une grosse prise :

« Je suis désolé de lui dire, mais je n’ai pas de profonde divergence avec lui. Au contact de la cruelle réalité, encore plus depuis le 7 Octobre, il s’est rapproché de mes idées. »

Ses amis ont changé, ses ennemis aussi : avant, c’était Le Pen, aujourd’hui c’est Mélenchon. On constate un invariant : le populisme. Et si l’on gratte un peu, on trouve l’antisémitisme, qu’il soit de droite ou de gauche. La défense des beurs en 1984 n’était qu’un leurre.

 

 

Au fond, Julien Dray, à la manière d’un Cohn-Bendit, aura été l’agent du blanchiment israéliste de la gauche socialo-communiste. Le résultat, après quarante ans de magouilles et manipulations, c’est l’effondrement de la gauche socialiste pro-Israël et la montée de la gauche anti-Israël. Si l’on met de côté la mise en place par le Système du petit Glucksmann, avec son score étrange du premier tour des législatives 2024 (13,8 %), le PS ne fera que 1,75 % en avril 2022. On peut dire que Julien Dray a tué le PS en s’opposant à la vraie gauche, la gauche radicale. Qui elle, partant de rien et avec un Système aux abois, fera un carton aux présidentielles et aux législatives.

Le 7 Octobre, puis l’alliance entre le PS et LFI, ont été un point de rupture, un traumatisme politique, intellectuel et moral pour ce juif pied-noir né à Oran, qui jusqu’alors n’accordait aucune importance politique à sa judéité. (Le Figaro))

 

Créateur d’antisémitisme

Aujourd’hui, donc, Dray montre son vrai visage et sa vraie fonction : un bon gros raciste et un agent israéliste. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, mais aussi les escrocs ou les menteurs ! On peut dire que les beurs de 1984, qui ont été roulés dans la farine socialiste sauce Julien Dray, ont finalement roulé leur créateur dans la farine mélenchoniste !

La bande à Dray devait monter les gentils Arabes contre les sales Français blancs lepénistes, et voilà qu’ils sont désormais remontés contre les juifs lepénistes, mais de la fille ! Tout ça pour ça, aurait dit Lelouch.

 

« Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire odieux. » (Édito de Globe en 1985)

Ce qu’on appelle l’antiracisme est bien devenu un antisémitisme, et au fond, BHL a raison. Sauf que c’est l’antiracisme de Dray, Finkielkraut et BHL qui a créé l’antisémitisme d’aujourd’hui. Quand on joue aux apprentis sorciers avec les fractures communautaires, ça ne peut que vous péter à la gueule.

Dray était l’apprenti sorcier d’une gauche socialiste qui voulait garder son leadership électoral en augmentant l’immigration et en captant le vote immigré, tout en trahissant la classe ouvrière. Le résultat, quarante ans plus tard, c’est un populisme qui dépasse largement les partis dits de l’alternance. On peut même dire qu’il n’y a plus que deux partis en France : pas la droite et la gauche, non, le parti antisémite et le parti israéliste.

 

 

Julien Dray et son idéologie ne pèsent rien face aux forces sociologiques, qui ont emporté ses rêves et ses arnaques. Marine et Mélenchon peuvent lui dire merci, il les a installés sur le trône. Ceci dit, le parti israéliste n’a pas perdu la partie, puisqu’il a largué le PS, désormais inutile, pour le RN, qui risque de finir comme le PS, une fois qu’il aura servi...

Le jeu politique est verrouillé par le pouvoir profond, qui n’avait pas prévu que les immigrés et les perdants du macronisme voteraient gauche antisémite. Ça, c’est l’os. Et démographiquement, ça ne va pas s’améliorer. Il y a, c’est vrai, une invasion et le risque d’un grand remplacement, mais si la démocratie mène à la victoire d’un ou du parti antisémite, le pouvoir profond, à notre avis, mettra un terme à la démocratie, qui n’est pour lui qu’un moyen, pas la fin.

 

Pour aller plus loin : la série Julien Dray sur Faits & Documents

 

Le masque antiraciste est tombé