C’est le Réseau Voltaire de Thierry Meyssan qui a alerté sur une récupération en cours, une méthode déjà employée contre les Gilets jaunes : la neutralisation d’un mouvement populaire par le gauchisme. Il y a deux ans, le Gilet jaune Jérôme Rodrigues manifestait aux côtés d’Olivier Besancenot (NPA) ; aujourd’hui, un signal clair – on est en pleine sémiotique – est envoyé aux manifestants anti-pass sanitaire.
Les affiches diffusées par Jérôme Rodriguez sont ornées d’un poing levé. Pas n’importe quel poing levé : le logo déposé de Black Lives Matter, l’organisation racialiste états-unienne. C’est aussi le logo de toutes révolution colorées organisées par la National Endowment for Democracy et les hommes de Gene Sharp depuis trente ans.
Selon le Réseau Voltaire, le NED est une vitrine légale de la CIA et la Albert-Einstein Institution de Gene Sharp sert à organiser des révolutions orange, c’est-à-dire des coups d’État non violents.
Il y a fort à parier que Jérôme Rodrigues ne sait pas tout cela, c’est-à-dire la profondeur de l’information qui le touche. Ses tweets, qui sont écrits par lui-même et non par un conseiller, comme c’est le cas pour beaucoup de personnalités mainstream, montrent, dans la forme et dans le fond, une certaine limite :
mon dieu j’ai parlé de Mélenchon et je me prends toute la gauche sur la gueule par compte vous laisser faire l’extrême droite dans la rue et on vous entend pas beaucoup ?
c’est marrant comment vous applaudissez des demain quand je veux une cartouche à la droite !— Jerome Rodrigues Officiel (@J_Rodrigues_Off) August 30, 2021
C’est justement cette limite conceptuelle qui permet de le tamponner et de le manipuler. On a assisté à la même gauchisation avec Juan Branco, l’avocat qui s’est invité dans le mouvement des Gilets jaunes en prenant la tête de Maxime Nicolle pour prendre la tête médiatique d’un mouvement qui n’en avait pas vraiment, ou dont les représentants naturels ne se sentaient pas une âme de chef.
Pour illustrer cette idée du « combat » gaucho-oligarchique à l’intérieur du combat populaire spontané contre le pass et le vaccin, la vidéo de Mediapart est parfaite : les amis de l’agent socialo-sioniste pro-américain Edwy Plenel se demandent comment manifester le samedi sans pour autant passer pour des fachos. D’où les manifs séparées, les Français d’un côté, les gauchistes de l’autre. Une manière de scinder dès le départ la force populaire, afin d’éviter cette fameuse unité qui pourrait mener à un embrasement populaire général.
La vidéo est en accès libre et Mediapart résume le dilemme trotskiste :
La gauche doit-elle s’engager dans la bataille contre le passe sanitaire ? Comment défendre les libertés individuelles sans verser dans le complotisme ? On en débat avec le chercheur Philippe Marlière et la médecin urgentiste Sabrina Ali Benali.
Autrement dit, comment dénationaliser le mouvement (antivax et anti-pass), ce qui est la fonction organique du trotskisme, ce plus sûr allié de la Banque à gauche. La peur du complotisme équivalant ici à la peur de désigner les vrais responsables et coupables de l’opération covid, c’est-à-dire du basculement total de la France dans le camp néolibéral mondialiste, le camp de la Banque, dont Macron est le serviteur.
La manif du 14 août 2021 par Jérôme Rodrigues
Notez, à partir de 10’02, le très symbolique placement des drapeaux : le bleu-blanc-rouge est derrière le LGBT et le « No Pasaran » !
Jérôme Rodrigues ne prône pas vraiment l’unité
C’est pas le monsieur qui est sorti d’une boîte magique appelée intelligence artificielle son nom est ressorti comme le messie ?? pic.twitter.com/upOXcFckCL
— Jerome Rodrigues Officiel (@J_Rodrigues_Off) August 30, 2021
En refusant l’unité, sous le prétexte du prétendu complotisme du mouvement anti-pass ou antivax, l’extrême gauche montre son vrai visage, celui de diviseur national, sur la ligne de Macron et ses supérieurs. Le peuple français n’est pas souverain, c’est la Banque qui l’est. Que les révolutionnaires nostalgiques de 1789 se le disent.