Beaucoup de monde à Paris #GiletsJaunes #paris #12septembre pic.twitter.com/hgAAiUK5Jw
— davidchami75100 (@davidchami75100) September 12, 2020
Malgré les slogans, c’est une rentrée à faible mobilisation (6000 en France, 2500 à Paris selon France Info) pour les Gilets jaunes qui portaient pour la plupart un masque, le signe de soumission au gouvernement et à sa politique sanitaire bidon. Mais on ne va pas critiquer ceux qui ont le courage d’arpenter les rues pour mettre la pression sur l’employé de la Banque, Emmanuel Macron. Quand il ne s’agit pas d’antifas infiltrés.
La tension était d’ailleurs descendue avant ce samedi 12 septembre 2020 lorsque Darmanin, assez intelligemment, signifia la veille que les nouvelles grenades de désencerclement ne seraient pas aussi dévastatrices que les précédentes. Et qu’on ne pourrait plus tirer sans « superviseur » une balle de défense dans la gueule des Français.
De plus, le port de la cagoule des policiers est désormais interdit, et le numéro d’immatriculation des FDO (le RIO) sera visible. Mais il reste les Brav, ces brigades d’intervention anti-casseurs, qui, elles, ont tous les droits... En contre-partie, les visages des policiers ne pourront plus être filmés par les Gilets jaunes ou les journalistes. Ce n’est pas une obligation, mais une proposition.
Tiens regarde @JM_Bigard des braves policiers en train de protéger un citoyen #GiletsJaunes #12septembre pic.twitter.com/IMtnzs0u4P
— L'infirmier (@Infirmier0) September 12, 2020
Avec ce coup d’une botte qui fait du bruit infligé à une dame en robe fleurie, c’est ce qui reste de l’idéal républicain qu’on piétine.
Le silence des pantoufles ne couvre plus le bruit des bottes...
@CharlesBaudry #GiletsJaunes #ViolencesPolicieres pic.twitter.com/dWGh0odcP6— Marcel Aiphan (@AiphanMarcel) September 12, 2020
N’y voyons pas trop vite une main tendue de l’exécutif aux contestataires, voire une réconciliation nationale pour les plus naïfs, mais c’est mieux que les déclarations de ce pauvre Castaner, élu depuis à la tête du groupe LREM à l’Assemblée, un concept auquel les élus macroniens ne croient plus trop. Certains ne viennent plus, d’autres se barrent chez Bayrou, le reste s’en fout. De toute façon, la politique et les lois ne se décident plus au Parlement depuis 1958, mais dans le staff resserré du Président (Alexis Kohler, quoi), régime présidentiel oblige.
Heureusement, pour mettre un peu d’ambiance, le noyau dur des Gilets jaunes qui visent les piliers du pouvoir plus ou moins profond se sont « attaqués » à BFM TV. Que les fidèles de la chaîne de propagande continue (ou interminable) se rassurent : les éléments avancée de l’armée jaune se sont juste faufilés dans l’entrée, à l’image du leader de la Ligue de défense noire quand il a surgi dans les locaux déserts (ou désertés sous la charge) de Valeurs actuelles.
Les #Giletsjaunes débarquent chez @bfmtv et @rmcinfo Avec Christophe Barbier #12septembre #Paris pic.twitter.com/tSbe5J1D8m
— L'infirmier (@Infirmier0) September 12, 2020
Tout le monde a survécu, chez BFM, même le « citoyen Barbier », mais le week-end, les principales stars de la propagande socialo-sioniste ne sont en général pas là. Les insurgés ont quand même réussi à chanter « collabos », ce qui signifie que la Kommandantur 2020 n’est plus la même que celle de 1942.
Le trotskiste Gérard Miller s’est lui fendu d’un hommage à ceux qu’il prend pour des gauchistes, oubliant en outre qu’il fait lui-même partie des « puissances d’argent », avec son hôtel particulier en plein Paris. Ah, l’art de la récup...
Les Gilets jaunes ont contre eux le pouvoir, la police, les puissances d’argent et la quasi totalité de la presse. Mais deux ans après, ils sont toujours là et capables de réunir infiniment plus de monde que la République en marche. Pas mal, non ? pic.twitter.com/UxdtCrY3s8
— Gérard Miller (@millerofficiel) September 12, 2020
La question est maintenant de savoir si le mouvement va prendre, comme une mayonnaise, perdurer, et surtout, s’il va peser dans la balance sociale. Car pour l’instant, seule l’arnaque du Covid avec le confinement et la destruction économique décidées par le régime néolibéral ont réussi à freiner l’application des réformes exigées par Bruxelles et le FMI. Et quand on dit réformes, on pense évidemment très fort à la réduction de l’unique patrimoine de ceux qui n’en ont pas : les services publics.
Le combat continue, sur le Net et dans la rue. Avec persévérance, et humour :
Une soixantaine de GJ masqués en Bernard Arnault, PDG de LVMH, ont envahi le Bon Marché à Paris. Amis milliardaires, on est là #12septembre #JusticeFiscale pic.twitter.com/IqiFmSE0aG
— Opérations Spéciales GJ (@OSGiletsJaunes) September 12, 2020
Mais aussi injustice :
Une amende de 135 euros pour avoir marché dans la rue #GiletsJaunes #12septembre #acte96 pic.twitter.com/tNE6esrV1x
— Giuseppe Aviges (@giusaviges) September 12, 2020
Il faut aussi se méfier des imitations :
Il faut cesser d'appeler ça "Gilets Jaunes". D'ailleurs, ces "antifas" ne font même plus semblant d'en porter. https://t.co/1cvwIHMSPC
— Pierre Marin (@marinpetrus) September 12, 2020