En prévision de la Journée internationale du souvenir de l’Holocauste, le ministère de la Diaspora a dévoilé jeudi [25 janvier 2018] ce qu’il a qualifié de nouvelle technologie de détection de contenu antisémite sur Internet.
Le logiciel, appelé Système de surveillance de l’antisémitisme ou ACMS, est « le développement le plus avancé au monde pour surveiller l’antisémitisme en temps réel », a indiqué le ministère dans un communiqué.
Selon le ministère, l’ACMS suit les messages antisémites sur les médias sociaux et peut détecter leur degré de partage, qui les partage, et quelles villes et pays produisent le contenu le plus antisémite.
Le système utilise la définition de l’antisémitisme de l’Alliance Internationale du Souvenir de l’Holocauste lors de la recherche de contenu et surveillera initialement les publications en anglais, arabe, français et allemand sur Facebook et Twitter avant de les étendre à d’autres plate-formes et langues.
En plus du système lui-même, le ministère exploitera une « salle de guerre » pour analyser les messages antisémites et partagera le contenu avec les sociétés internet afin de pouvoir les supprimer.
Au cours d’un essai d’un mois sur l’ACMS, le ministère a indiqué avoir détecté un total de 409 000 messages antisémites par 30 000 utilisateurs.
Le ministère a déclaré que les trois « villes les plus antisémites » étaient Santiago du Chili ; Dnipro en Ukraine ; et Bucarest en Roumanie. Les villes dans les pays occidentaux avec les posts les plus antisémites étaient Paris et Londres, selon le ministère.
Louant le système, Naftali Bennett, ministre des Affaires de la Diaspora, a déclaré que cela exposerait les antisémites en ligne « à la vue de tous ».
« Il est temps de mettre un miroir devant nos ennemis et d’exposer le visage hideux de l’antisémitisme moderne », a-t-il déclaré. « À partir de maintenant, nous saurons qui sont les incitateurs antisémites. »