Le 1er septembre, la DILCRA s’est donc logiquement enrichie d’un nouveau conseiller, en charge de la lutte contre les LGBT-phobies : Yohann Roszéwitch, ancien président de SOS Homophobie (2014-2016), présent à ce titre à la réunion à l’Élysée le 30 juin (bien que son mandat ait alors expiré depuis trois mois).
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Au-delà de la personnalité du nouveau conseiller en charge de la lutte contre les LGBT-phobies, c’est avant tout celle du Délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, Gilles Clavreul, qui alimente les craintes d’une partie des militant-e-s LGBT et surtout queers.
Cet énarque très proche de Manuel Valls, nommé à ce poste en novembre 2014 sans aucune expérience dans le domaine de la lutte contre les discriminations, multiplie depuis l’an dernier les accrochages avec les militants antiracistes, distribuant les bons et les mauvais points, travaillant main dans la main avec la LICRA ou SOS Racisme mais éreintant la Ligue des Droits de l’Homme ou le Collectif contre l’islamophobie en France, coupables à ses yeux de complaisance à l’égard de l’islamisme.
Capable d’insister sur « la particularité de l’antisémitisme » tout en se refusant à parler d’islamophobie, il s’est vu accuser de verser dans la « hiérarchisation des racismes » par le co-président du MRAP, autre association antiraciste.