L’arrivée du flamboyant Jack Lang à la tête de cet établissement culturel parisien n’a pas permis de redresser ses comptes. Ni de réduire les notes de frais...
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Nommé à ce « poste réservé » par François Hollande, début 2013, pour succéder au sarkozyste Renaud Muselier, Jack Lang, payé 9 000 euros par mois, devait remettre de l’ordre dans ce drôle d’établissement, mi-culturel, mi-diplomatique, inauguré en 1987.
L’IMA est une fondation de droit privé contrôlée à parité par la France et vingt et un États membres de la Ligue arabe. Or ce statut particulier fonctionne mal car le lieu n’a jamais été pris au sérieux par les principaux intéressés. C’est une façon de voir les choses. La fréquentation est tombée de 1 million de visiteurs en 2014 à 757 000 en 2015, et ce ne sera pas mieux en 2016. Tout aussi gênant pour celui qui soutient « ne pas supporter les déficits », les comptes de l’IMA sont restés dans le rouge après son arrivée, avec une perte record de 2,5 millions d’euros en 2015. Là encore, 2016 s’annonce du même acabit. Pas rien pour une entité dont les ressources sont de 18 millions d’euros.
Depuis les origines, la majorité des pays arabes ne règle son écot que de façon sporadique. La plupart ont certes fini par abonder un fond qui verse environ 1 million d’euros par an. Mais on est loin du compte.
Charge à la France (et donc aux contribuables !) d’éponger les déficits. Jack Lang, fort de son phénoménal entregent, allait peut-être pouvoir résoudre ce délicat problème. Las ! Il n’y a pas eu d’effet Jack.
Visionner le compte-rendu de l’enquête en vidéo ici
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On peut également s’interroger sur le fonctionnement du cabinet présidentiel. Fidèle à ses habitudes, Jack Lang fait travailler des fidèles comme sa communicante Catherine Lawless ou son conseiller culturel Claude Mollard, compagnon des années Mitterrand. Dans son équipe, on trouve aussi son épouse Monique. Elle a signé un contrat de bénévolat, qui n’interdit pas les notes de frais. Difficile de savoir ce que tout cela coûte, les comptes ne livrent pas ce genre de détail.
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Une chose est sûre, Jack Lang, dont le mandat se termine ce mois-ci, est d’ores et déjà candidat à sa propre succession.
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Revoir l’analyse d’Alain Soral de janvier 2013 : « Jack Lang à l’Institut du monde arabe » (à partir de 26’30)