L’article de rfi.fr date de 2008 mais en histoire, une décennie, c’est une goutte d’eau. Une goutte qui justement arrosait ce qui n’était pas encore devenu le « désert du Sahara » il y a quelques milliers d’années...
Aujourd’hui, le Sahara recouvre une superficie comparable à celle des États-Unis. Il serait devenu le plus grand désert chaud de la planète il y a quelque 2 700 ans, non pas de manière abrupte comme l’avançait une théorie en 2 000 mais à la suite d’un très lent changement climatique, selon des travaux publiés dans la revue américaine Science datée du 9 mai [2008]. Il y a six mille ans, le Sahara était très vert, couvert d’arbres, de savanes et comptait de nombreux lacs. Cette vaste région, plus grande que l’Australie, était aussi habitée, précisent les auteurs de l’étude.
La plus grande partie des indices physiques témoignant de l’évolution de la géographie du Sahara ont été perdus. Mais en étudiant les couches de sédiments prélevés au fond de l’un des plus grands lacs sahariens restant, le lac Yoa, situé à Ounianga Kebir à quelque 1 000 kilomètres au nord-est de N’Djaména, la capitale tchadienne, cette équipe européenne, canadienne et américaine de scientifiques a pu reconstituer l’histoire de la région au cours des 6 000 dernières années.
Les chercheurs ont effectué des tests géochimiques et examiné les indicateurs biologiques comme les pollens provenant des arbres et plantes qui se trouvaient tout autour avant que le désert ne s’installe, les spores et les micro-organismes aquatiques retrouvés dans les sédiments du lac.
« Les résultats de ces travaux vont à l’encontre de la théorie selon laquelle le Sahara est devenu un désert il y a environ 5 500 ans et ce en quelques siècles, marquant la fin de la période humide africaine, quand des pluies saisonnières comme des moussons s’abattaient régulièrement sur la région », explique Stefan Kröpelin, un géologue de l’Institut d’archéologie préhistorique de l’Université de Cologne en Allemagne et principal auteur de l’étude.
En 2 000, des données justes mais « mal interprétées »
Les chercheurs sont arrivés aux conclusions d’un assèchement progressif du climat, dû à une évolution des pluies de mousson, elle-même due à un bouleversement dans l’activité du Soleil, qui aurait provoqué l’arrivée d’une grande quantité de poussière de sable dans le Sahara il y a un peu plus de quatre mille ans.
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