Toujours les mêmes fadaises à propos du remplacement du dollar, sans préciser quelles sont les conditions indispensables à remplir pour qu’une devise devienne une monnaie de réserve mondiale. Le yuan, vraiment ? Alors, pourquoi la monnaie chinoise est-elle massivement collatéralisée par le dollar, ce qui permet d’assurer une passerelle de conversion entre les dettes en yuans et les dettes en dollars via la double circulation monétaire, qui permet de distinguer opportunément entre les dettes chinoises internes et les dettes externes, tout en faisant croire que la PBOC est la créatrice des instruments de crédit en circulation en Chine. Le gouvernement chinois est en train de virer les principaux groupes d’audit américains qui certifient les comptes des entreprises chinoises, en les accusant de malversations comptables. Un comble quand on sait à quel point la créativité comptable a été encouragée par la PBOC et le gouvernement chinois lors des quarante dernières années de croissance massivement entretenues par les instruments de crédit offerts par les banques étrangères, dans des proportions qui défient le sens commun. Toujours la même ignorance crasse. A côté l’affaire Enron fait figure d’initiation de jardin d’enfant. Si le yuan inspirait réellement confiance, on assisterait au développement des banques à réseaux chinoises partout dans le monde et singulièrement dans les pays sanctionnés par le gouvernement américain. Or tel n’est pas le cas, en particulier dans les pays où les banques souffrent cruellement de l’interruption des liquidités américaines, comme la Libye, le Liban, l’Irak, la Turquie. Les pays du Moyen-Orient se disent ouverts à une coopération financière accrue avec la Chine, mais ne sont pas pressés de remplacer dans les coffres des banques centrales, les devises occidentales par la monnaie chinoise, qu’ils s’empressent de convertir en actifs liquides. Le problème du yuan est qu’il n’inspire pas confiance et d’autant moins que les pays qui ont bénéficié des largesses chinoises en matière d’investissement, et non de crédits bancaires aux entreprises locales, s’en mordent les doigts, vu que les infrastructures de transport ne servent à rien ou que leur utilité est très en deçà des espérances qu’elles avaient fait naître. Les routes de la soie maritimes et terrestres pâtissent de l’effondrement des exportations chinoises, du fait de la politique économique chinoise, et de leur manque de rentabilité, en raison de l’absence de débouchés.
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