Selon les données de la Banque de France publiées ce jeudi, la barre des 45.000 défauts a été franchie au mois de mars sur un an. Les défaillances pourraient dépasser leur niveau pré-pandémie en 2023, en raison principalement de la hausse des taux et de la raréfaction du crédit.
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Selon les chiffres de l’institution monétaire publiés ce jeudi, le nombre de défaillances d’entreprise a rebondi de 49 % en mars par rapport au même mois de 2022. Sur un an, le nombre de procédures ouvertes s’établit ainsi à 45.120 contre 30.285 un an plus tôt. Un chiffre toujours inférieur à celui observé en 2019 avant la crise sanitaire (51.000), qui signe un retour à la normale après une parenthèse de deux ans où les entreprises ont été massivement aidées par l’Etat pour tenir face au choc de la pandémie de Covid.
Les toutes petites entreprises (TPE) ne sont pas les seules à tomber. Les PME qui emploient plus de 50 salariés sont elles aussi touchées avec un quasi-doublement des défauts sur un an. Sont concernés en premier lieu l’hôtellerie-restauration, l’industrie, le commerce, les activités immobilières. Les données de la Banque de France n’intègrent pas les radiations qui avaient explosé l’an dernier.
Raréfaction du crédit
« Aux entreprises ’zombies’ qui avaient été secourues lors de la pandémie et qui font progressivement défaut s’ajoutent toutes celles qui pâtissent du contexte actuel », observe Maxime Lemerle, spécialiste des défaillances chez Allianz Trade, dans une note publiée ce jeudi.
Entre la demande qui faiblit, l’inflation forte et la dégradation des conditions de financement , l’environnement est de fait devenu nettement moins favorable pour les entreprises.
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116 boulangers ont fait faillite en janvier 2023
L’augmentation du coût de l’énergie fragilise les boulangers, et les pousse parfois à mettre la clef sous la porte. Ce fut le cas de 116 entreprises du secteur pour le seul mois de janvier 2023.
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RTL est allé à la rencontre de douze boulangers : six d’entre eux se disent dans une situation fragile, mais encore tenable. Deux boulangers ont licencié du personnel ou prévoient de le faire. C’est le case de Pascal, installé à Lembeye, près de Pau. Il va aussi arrêter sa livraison de pain dans les villages.
Quatre autres boulangers ont mis la clef sous la porte, et trois n’ont pas trouvé de repreneurs, privant leur village de son unique boulangerie. C’est le cas de Steven, qui a baissé le rideau après huit ans d’activité.
Il raconte : « C’est un peu dur de tout lâcher comme ça au bout de huit ans, mais on ne va pas continuer si c’est pour s’endetter ». Il ajoute, défait : « J’étais le seul boulanger du village, ducoup maintenant il n’y a plus rien ».
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