Le pire est que ce titre, sous sa forme interrogative, émane du journal La Croix, censé être catholique, du moins chrétien.
On pourrait s’attendre à ce qu’il défende une vision du monde quelque peu catholique, du moins chrétienne, mais c’était sans compter sur son alignement sur la pensée dominante : il faut être libéral en tout. En mœurs, en politique, en croyance.
« Giuseppe Conte est très religieux et il allait souvent au sanctuaire de Padre Pio ». Ce sont là les souvenirs d’enfance d’Antonio Placentino, ami d’enfance du nouveau Premier ministre italien. Il s’est confié à une émission de radio italienne, Rai Radio1, le 21 mai. Depuis l’entrée en fonction de Giuseppe Conte, jusque-là inconnu du monde politique, au poste de Premier ministre italien mercredi 24 mai, les médias cherchent à cerner la personnalité et le passé de ce juriste et avocat de 54 ans.
Enfance dans la ville de Padre Pio
La presse italienne et la presse internationale ont donc repris les propos de cet ami d’enfance et mettent désormais en avant cet aspect de sa vie privée : il est dit « proche du Vatican et disciple du Padre Pio ». Padre Pio est un religieux capucin, longtemps controversé. Il a finalement été canonisé par Jean-Paul II en 2002 et il est très révéré dans le pays, notamment au Sud, « même chez les non-croyants », explique Jean-Luc Pouthier, historien et ancien conseiller culturel auprès de l’ambassade de France auprès du Saint-Siège.
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L’Église prend ses distances de la politique italienne
Pour la proximité de Giuseppe Conte avec le Vatican, rien n’est moins sûr.
« Aucun élément ne vient en tout cas étayer cette allégation », estime l’historien, avant d’ajouter : « Ce qui est certain, c’est que l’Église est restée très distante et prudente concernant ces élections législatives. »