Avant de révéler la composition de la future équipe gouvernementale, le Mouvement 5 Étoiles et la Ligue ont présenté leur contrat de gouvernement qui prévoit notamment d’interdire aux francs-maçons de gouverner. Le Grand Orient d’Italie a réagi.
Le « code éthique » de la future coalition gouvernementale italienne a été dévoilé le 18 mai. S’il prévoit entre autres d’interdire l’accès au gouvernement à des personnes condamnées pénalement, il réserve le même sort pour les membres de la franc-maçonnerie italienne.
Celle-ci n’a pas manqué de monter au créneau dans un communiqué face à ce qu’elle qualifie de clause « contraire aux principes constitutionnels ». Le Grand Orient d’Italie déplore en effet une décision qui selon lui « rappelle les lois fascistes que les francs-maçons ont toujours dénoncées et qui représentent les conséquences d’une dérive liberticide dangereuse ».
Et le communiqué de poursuivre par une mise en garde adressée à la future coalition : « Ceux qui pensent utiliser à des fins politiques une campagne contre les francs-maçons pour les empêcher d’exercer leurs droits élémentaires, commettent un abus et devront en assumer la responsabilité. »
Après avoir reçu le feu vert de Silvio Berlusconi, les nationalistes de la Ligue et les antisystèmes du Mouvement 5 Étoiles s’apprêtent à diriger l’Italie. Les deux partis ont notamment en commun un rejet des forces politiques traditionnelles et des promesses en matière de retraites et de lutte contre l’immigration.
Dans la foulée,
le « catholique » Bruno Le Maire a lancé un avertissement aux Italiens
Le ministre français de l’Économie a critiqué dimanche l’accord de gouvernement conclu entre la Ligue et le Mouvement 5 Étoiles. Matteo Salvini a jugé ces avertissements « inacceptables ».
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« Si le nouveau gouvernement prenait le risque de ne pas respecter ses engagements sur la dette, le déficit, mais aussi l’assainissement des banques, c’est toute la stabilité financière de la zone euro qui serait menacée. »
« Chacun doit comprendre en Italie que l’avenir de l’Italie est en Europe et nulle part ailleurs, et pour que cet avenir soit en Europe, il y a des règles à respecter. Les engagements qui ont été pris par l’Italie (…) valent quel que soit le gouvernement. Je respecte la décision souveraine du peuple italien, mais il y a des engagements qui dépassent chacun de nous. »
En réponse, le patron de la Ligue, Matteo Salvini, a jugé « inacceptables » les avertissements lancés par M. Le Maire.
« Un ministre français "avertit" le futur gouvernement : ne changez rien ou il y aura des problèmes. Encore une invasion de terrain inacceptable. Je n’ai pas demandé les votes et la confiance pour continuer sur la route de la pauvreté, de la précarité et de l’immigration : les Italiens d’abord ! »
« Que les Français s’occupent de la France et ne mettent pas leur nez dans les affaires des autres. »