Les journalistes mainstream découvrent avec horreur qu’ils ne sont pas très aimés. Du coup, il est facile d’accuser leurs contradicteurs d’être des haters, c’est-à-dire des haineux. Les anti-journalistes seraient donc motivés par la haine pure, ou la jalousie, le job de journaliste étant considéré comme prestigieux. La réalité est un peu plus complexe. Et la « liberté de la presse » menacée a bon dos !
« Reporters sans frontières publie, ce 26 juillet, son nouveau rapport intitulé “Harcèlement en ligne des journalistes : quand les trolls lancent l’assaut”, dans lequel l’organisation s’alarme de l’ampleur d’une nouvelle menace qui pèse sur la liberté de la presse : le harcèlement en ligne massif des journalistes.
Leurs auteurs ? De simples “haters”, individus ou communautés d’individus dissimulés derrière leur écran, ou des mercenaires de l’information en ligne, véritables “armées de trolls” mises en place par des régimes autoritaires. Dans les deux cas, l’objectif est le même : faire taire ces journalistes dont les propos dérangent, quitte à user de méthodes d’une rare violence. Pendant des mois, RSF a documenté ces nouvelles attaques en ligne et analysé le mode opératoire de ces prédateurs de la liberté de la presse qui ont su utiliser les nouvelles technologies pour mieux étendre leur modèle répressif. »
Cependant, à y regarder de plus près, par exemple quand on s’intéresse au fil de discussion sous les tweets de Frédéric Haziza, on voit certes quelques insultes voler, mais beaucoup plus de vannes et encore plus de remarques judicieuses sur le « deux poids deux mesures » dans le traitement des agresseurs sexuels. Tex a perdu son job pour une vanne, Bénichou a gardé le sien avec la même vanne, et Haziza n’a eu qu’une remontrance.
Ainsi, les contradicteurs raisonnables des journalistes mainstream – qui professent l’idéologie dominante – sont-ils parqués avec quelques trolls, ce qui permet de dénaturer l’ensemble de la critique média. Cela rappelle les défenseurs de la théorie officielle débile du 11 Septembre qui mettent dans le même sac ceux qui pensent que des Martiens du Waziristan ont attaqué les USA avec des rayons zam-zam et ceux qui évoquent la difficulté, voire l’impossibilité que les tours jumelles s’effondrent toutes seules après le choc. Sans même parler de la sœurette, la tour 7.
« Le harcèlement en ligne est un phénomène qui se propage à l’échelle mondiale et qui constitue aujourd’hui l’une des pires menaces contre la liberté de la presse, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. On découvre que les guerres de l’information ne sont pas menées seulement entre pays sur le plan international mais que les prédateurs du journalisme mettent en place des armées de trolls pour traquer et affaiblir tous ceux qui recherchent honnêtement les faits. Ces despotes laissent leurs mercenaires cibler les journalistes et leur tirer à balles réelles sur le terrain virtuel comme d’autres le font sur les terrains de guerre. »
- La chorale de la propagande
RSF, depuis ses débuts, a fait la preuve de son appartenance à la dominance idéologique mondiale, et le tropisme gauchiste du site ne change rien à l’affaire : ce sont par exemple des journalistes gauchistes qui traitent le méchant Trump de tous les noms depuis son élection, ce qui en fait de véritables haters et les met objectivement dans le camp du Bien, celui des médias mainstream et du mondialisme.
Bref, la critique média est refusée et réfutée en bloc grâce à quelques déconneurs dont on peut néanmoins comprendre la colère : ceux qui détiennent la parole publique, les journalistes donc, ne la partagent pas facilement (c’est ce qui a tué Europe 1 et ressuscité RMC) et n’admettent pas qu’on pense différemment. Il est alors facile de transformer les opposants idéologiques en haters ou en malades mentaux.
« En France, deux individus ont été condamnés début juillet à six mois de prison avec sursis et 2 000 euros d’amende pour avoir menacé en ligne la journaliste Nadia Daam. Un troisième, qui l’a menacée de mort à la suite du procès, a également été condamné à six mois de prison avec sursis. »
Ce que les journalistes de RSF devraient savoir, c’est que les peuples, par la voix des trolls justement, en ont marre qu’on les prenne pour des jambons et qu’on déverse sur leur gueule des kilotonnes de propagande avariée depuis des lustres. Il y a un réveil certain, une conscience naissante, et une colère légitime.
Malheureusement, ça tombe sur des journalistes qui ne sont, on le sait, que les valets des vrais dominants. Les proxies sont en train de morfler, et au lieu de se retourner contre leurs maîtres qui les manipulent (parce qu’ils les payent), ils préfèrent s’en prendre à leurs victimes, aux victimes de leur intoxication groupée.
C’est à eux de faire leur autocritique, plutôt que de faire celle de leurs ennemis auxquels il manquerait une case. L’accusation de maladie mentale ne suffira pas.
La paille et la poutre de RSF
Le rapport de RSF ne porte pas seulement sur les trolls, ou individus dérangés. Il porte sur les États qui sont contre la liberté de la presse. Mais là aussi, quand on y regarde de plus près, on se rend compte que les pays non alignés sur l’Empire, pour résumer, sont dans le viseur de Reporters sans frontières parce qu’ils luttent contre la liberté d’expression et embastillent ou persécutent les journalistes.
Il ne viendrait jamais à l’idée de RSF de regarder ce qu’il se passe en France, sur l’Internet, avec les journalistes non mainstream qui subissent toutes les pressions oligarchiques possibles. Car là, il s’agit véritablement de liberté d’expression, et ce sont les journalistes mainstream qui trouvent normal de ne pas accorder la parole à ces « mauvais » journalistes, guidés par tous les maux listés par la dominance : racisme, antisémitisme, antiféminisme, antimaçonnisme, anti-LGBTisme, anti-mondialisme, toutes ces fausses accusations destinées à bloquer la pensée et le débat.
Ce sont alors les journalismes mainstream qui se comportent comme une armée de trolls contre ceux qui font honnêtement leur boulot, avec des moyens rudimentaires mais l’esprit collé aux intérêts du peuple, ceux que les journalistes mainstream ont perdus de vue depuis longtemps, attachés qu’ils sont à leur niche oligarchique.
De cette persécution, qui est à la fois économique (pas de fric, pas d’aides, que des ennuis bancaires), juridique (pressions, menaces et procès en cascade) et médiatique (zéro invitation sur le service public audiovisuel, pourtant garant du pluralisme des idées), les journalistes de gauche ne parlent jamais, sauf pour en dénoncer... les victimes, dans les colonnes de Libération, pardon, Drahi Jour, ou Les Inrocks, pardon, Pigasse Hebdo, tous ces organes de la Banque ou de la Finance...
Oui, des journalistes sont persécutés dans le monde entier dans des pays qui ne sont pas très démocratiques, oui, certains sont emprisonnés parce qu’ils font leur boulot, mais regardez ici ! C’est le syndrome de l’occidental pétri de bons sentiments qui s’émeut pour le clandestin miséreux qui entre en France mais qui ne voit pas le SDF qui crève sous ses yeux dans la rue, dans SA rue !
« Face à constat, Reporters sans frontières formule 25 recommandations envers les États, la communauté internationale, les plateformes, les médias et les annonceurs pour une meilleure prise en compte de ces nouvelles menaces numériques. »
Ouvrez les yeux, journalistes-système, vous êtes en plein dans la parabole de la paille et la poutre. La « menace », ce ne sont pas les pauvres trolls, la menace c’est vous.
Faut avouer que ça fait très L’Île aux enfants ce débat ! pic.twitter.com/0odbwyVD06
— La Quenelle (@quenellien) 25 juillet 2018
Etre qualifiée de "petite néosioniste qui monte" par une petite frappe frustrée d'Egalité&Réconciliation, c'est l'équivalent de la légion d'honneur.
https://t.co/d3md9XUv1Q via @EetR_National— Noémie Halioua (@NaomiHalll) 24 juillet 2018