Viol, chantage sexuel, photos prises en cachette dans les vestiaires… : l’armée française, l’une des plus féminisées du monde, est loin d’être épargnée par le harcèlement et les violences sexuelles. Mais elle s’efforce depuis trois ans de libérer la parole des victimes et de les accompagner.
À l’origine de cette prise de conscience, un électrochoc : la parution en février 2014 de l’ouvrage La guerre invisible, écrit par deux journalistes, dénonçant la gestion calamiteuse des agressions sexuelles et viols au sein de « la grande muette », le surnom de l’armée française, qui compte 15% de femmes dans ses rangs.
L’armée française est la quatrième armée la plus féminisée du monde, selon le gouvernement, derrière Israël (33%), la Hongrie (20%) et les États-Unis (18%).
Lors de l’été 2014, le ministère de la Défense crée la cellule « Thémis », chargée de recueillir les témoignages des victimes, fournir un appui juridique, veiller à l’application de sanctions en interne, mais aussi faire de la prévention au sein d’un univers militaire aux codes très masculins.
« Il fallait libérer la parole », hors de la voie hiérarchique, résume le contrôleur général des armés Érick Dal, qui dirige Thémis.
[...]
Depuis sa création, la cellule Thémis a ouvert près de 300 dossiers, dont 90% concernaient de femmes, à un rythme moyen de cinq par mois.
[...]
Au-delà de la procédure judiciaire, Thémis veille à ce que soient appliquées des sanctions disciplinaires : mutation, jours d’arrêt, très dommageables dans une carrière militaire, voire exclusion des armées.
[...]
Le chemin reste cependant long à parcourir, si l’on en croit les dizaines de témoignages anonymes qui s’accumulent sur la page « Paye ton treillis » du réseau social Tumblr.
« J’espère que ta remplaçante aura de plus gros seins que toi : quand mon collègue apprend ma mutation » ; « un de mes supérieurs plaque mon visage contre sa braguette pour mimer une fellation. J’étais secrétaire dans l’Armée de l’Air » ; « Si tu sais pas gérer tes règles, fallait pas rentrer dans l’armée »…
Lire l’article entier sur epochtimes.fr
Harcelée pendant ses classes à 19 ans :
Trop féminine pour la gendarmerie :