Les informations que vous recherchez sur Internet pourraient à l’avenir être écrites par une Intelligence Artificielle. C’est en tout cas ce sur quoi travaille l’équipe de Google Brain, un projet de recherche lancé en 2011 dont la technologie est utilisée pour la reconnaissance vocale Android ou les recommandations YouTube. Les récents essais ont donné naissance à des articles entièrement rédigés par des logiciels.
L’intelligence artificielle procède en plusieurs étapes. Elle lance tout d’abord une recherche sur Google et réunit les informations trouvées dans les dix premiers sites référencés (hormis Wikipedia). Elle les met bout à bout et classe les différents paragraphes. Le texte est ensuite codé et réduit. Il ne reste plus au logiciel qu’à recréer et réduire à nouveau les phrases. Il se sert alors de la syntaxe des paragraphes qu’il avait copiés comme modèle.
L’équipe Google Brain s’est notamment entraînée à condenser des renseignements sur le site d’aviation Wings over Kansas.
- À gauche le résumé généré par ordinateur et à droite l’article Wikipedia
Les contributeurs de Wikipedia n’ont pas (encore) à s’inquiéter
Le texte rédigé par le logiciel ne rivalise pas avec celui de l’encyclopédie en ligne d’un point de vue synthétique et stylistique. L’intelligence artificielle cherche à lister toutes les données et finit par écrire un article trop long. Les phrases s’étendent, les informations s’accumulent et la lecture devient plus fastidieuse, surtout pour un internaute à la recherche d’une définition concise.
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Robot journaliste : en un an, une IA créée par le Washington Post
a publié 850 articles
Le Washington Post recourt depuis désormais un an aux services d’une intelligence artificielle pour écrire des articles. Baptisé Heliograf, ce croisement entre un robot et un journaliste a signé plus de 800 textes, en couvrant des actualités politiques et sportives.
Quand vous êtes en train de lire la prose d’un journaliste, prêtez-vous attention à l’identité de l’auteur ou de l’autrice ? Prenez cet article, par exemple. A priori, il a été rédigé par un être humain. Mais aurait-il pu être écrit par une intelligence artificielle ? Si oui, pensez-vous que vous auriez pu vous en rendre compte en le lisant ?
De l’autre côté de l’Atlantique, les lecteurs du Washington Post peuvent désormais lire, depuis un an, des articles intégralement rédigés par un journaliste qui n’a pas forme humaine. Le média américain a développé sa propre technologie, une intelligence artificielle baptisée Heliograf, pour épauler son équipe rédactionnelle pendant les Jeux olympiques d’été de 2016, organisés à Rio. Heliograf a alors rédigé près de 300 articles — relativement courts — sur l’actualité de la compétition.