Hahaha, c’est beaucoup plus drôle que ça. L’IA mettra tout le monde d’accord, et le dumping social ne sera même plus la variable d’ajustement dans la course au taux de profit…

Oui ça se voit qu’il a l’air de s’y connaître en bullshit, c’est un beau parleur mais il est drôle. Je pense que le côté cool que veulent se donner les cadres contraste tellement avec leurs objectifs à peine dissimulés de profit et d’ascension sociale que ça devait le faire marrer, et il en a inventé des sketchs. Perso, pour travailler également dans ce milieu, je le trouve très drôle. Il vise juste.

bullshit = merde de boeuf ou bouse...
Donc, faire de la merde !

On peut dire aussi d’une personne qu’il est "bullshitteur" ce qui veut dire menteur avec exagération et sans convaincre, grande gueule sans arguments, vous en connaissez sûrement.

Faire du bullshit, c’est occuper un emploi sans réelle utilité, créé dans un système capitaliste où l’humain est vu comme une ressource remplaçable, et où l’objectif principal est d’augmenter la productivité. Avec l’avènement de la robotisation, de nombreux emplois humains sont devenus obsolètes, tandis que l’exode rural a engorgé les villes, créant une surpopulation dans les secteurs essentiels, mais aussi dans des rôles de gestion et d’administration souvent inutiles. La montée des diplômes en management ou gestion, souvent peu spécialisés, a conduit à la création de bullshit jobs : des postes fictifs qui n’apportent aucune réelle valeur à la société.

David Graeber, dans son livre Bullshit Jobs, identifie plusieurs catégories de ces emplois inutiles. Il parle des flunkies, des personnes sans rôle précis, souvent chargées de donner l’illusion de l’importance, comme les assistants inutiles ou les personnes en charge de tâches protocolaires. Les goons, sont des individus qui exercent des rôles dans la compétition ou l’exploitation, comme les lobbyistes ou consultants qui manipulent des structures au détriment du bien commun. Les duct tapers doivent résoudre des problèmes créés par des systèmes inefficaces, tandis que les box tickers remplissent des rapports ou des documents inutiles, souvent pour respecter des protocoles. Enfin, les taskmasters sont des superviseurs de tâches redondantes, qui créent des hiérarchies sans valeur réelle.

Ces emplois, venus des États-Unis, sont remplis de réunions sans fin, de rapports incompréhensibles et de tâches administratives sans sens, où l’illusion de productivité prime sur la réalité. En somme, faire du bullshit, c’est être payé pour un travail vide, dans un système qui valorise l’apparence de l’efficacité plutôt que la véritable création de valeur. Alain Soral l’a souvent décrit.

Je crois que tu auras tout ce que tu cherches pour développer ce sujet et bien plus encore dans ce livre que je te conseille "Bullshit Corporation" de Paul Tomassieu :)

Sinon, y aussi le livre "Bullshit Corporation" de P. Tomassieu pour répondre à la question !

Excellent !! haha