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Cette année, à Noël, les familles, après avoir été fracturées par le covidisme, risquent d’être surfracturées par le véganisme.
Or, il est tout à fait possible de cumuler véganisme et viandisme (barbarisme récent, en discussion à l’Académie). Il suffit de cuisiner une volaille, par exemple, et de l’accompagner de légumes, comme ça, tout le monde sera content.
Cependant, on notera une nette baisse d’influence des écolos, et donc des vegans, depuis 2022, date à laquelle ils ont littéralement été écrasés par l’enjeu des présidentielles. Jadot n’avait pas franchi la barre des 5 %. Le vainqueur de la primaire écolo pensait que l’environnement et le climat seraient des thèmes majeurs de campagne, « une priorité absolue ».
En vérité, la priorité absolue, pour les gens, c’est pas le réchauffement en 2100, ni même la pluie qui mouille, c’est bien le travail, la famille et la patrie, du moins la souveraineté nationale. Et dans ce cadre, les écolos auraient dû taper fort sur le Mercosur de Leyen et le poulet ukrainien, ces deux attaques majeures contre notre agriculture. Une agriculture certes capitaliste, c’est-à-dire agro-industrielle, mais ne jamais oublier les petits exploitants qui vont morfler. À les oublier, à les traiter d’empoisonneurs par la viande ou les céréales, les écolos ont perdu un socle électoral important, que les bobos des grandes villes n’auront pas réussi à compenser.
Traduction : en cas d’élection importante, l’écologie compte moins. Quand tout va bien, les Français se permettent de voter écolo, ça mange pas de pain, et surtout pas de viande. On peut alors s’occuper des baleines, des oiseaux et du temps qu’il fait. Ceci étant dit, on n’a pas encore vu d’être humain rivaliser avec les forces de la nature, ni même pouvoir les déclencher...
On écoute le stagiaire de L’Opinion, journal ultralibéral aligné sur la doxa mondialiste, donc écologiste, tenter de relancer la psychose après les pluies d’automne (étonnant, ça, une pluie d’automne). On notera là aussi que la Runacher, qui a bien des ennuis avec la justice, ne parle plus de réchauffement mais de « dérèglement climatique », ce qui est à la fois plus sûr et plus plénonasmatique.
