Le lanceur léger européen Vega-C s’était perdu peu de temps après son décollage fin décembre, infligeant alors un revers de taille aux ambitions spatiales de l’Europe.
L’Europe spatiale veut désormais garantir la fiabilité future de son lanceur. L’échec du premier vol commercial de la fusée européenne Vega-C en décembre dernier est dû à la détérioration d’une pièce ukrainienne dans son moteur Zefiro 40. C’est ce qu’indiquent les conclusions d’une commission d’enquête présentées ce vendredi 3 mars par l’Agence spatiale européenne (ESA).
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Le chef de l’ESA, Josef Aschbacher, a admis des « manquements dans le système », tout en faisant état d’un « plan d’action très clair » pour « sortir plus fort de cette crise ». Avec pour cible un lancement commercial de Vega-C vers la fin 2023, avec comme charge utile, à confirmer, le satellite d’observation de la Terre Sentinel 1-C pour le compte de l’Union européenne.
Ce plan vise à garantir la fiabilité du col de tuyère en utilisant un autre matériau, fourni par ArianeGroup, ainsi qu’une nouvelle phase de qualification du moteur Zefiro 40. Et enfin des mesures garantissant la fiabilité de la chaîne d’approvisionnement pour fabriquer les lanceurs.
Le PDG d’Avio, Giulio Ranzo, a justifié le choix d’acquérir la pièce fautive auprès de Youjnoye, un missilier réputé, par le fait qu’au moment où le moteur Zefiro 40 a été développé, « la disponibilité du matériau européen nécessaire en quantité suffisante et dans les délais exigés n’était pas possible ».