Retour en arrière : nous sommes le 25 avril 2019, Emmanuel Macron est en plein grand oral, pas devant le jury de l’ENA mais celui des Français, qui d’ailleurs se désintéresseront du monologue. Il s’agit pour le Président de récupérer toutes les revendications émises par les Français lors des grands débats qui ont eu lieu un peu partout en France, de les fondre dans un nouveau moule et de présenter la chose à un peuple en attente de plus de justice sociale. Au milieu de promesses intenables, Macron propose sa « troisième orientation »...
Macron déraille : « Le climat doit être au cœur du projet national et européen »
Déjà, « national et européen » ça ne va pas ensemble. Mais le « climat » comme « projet » ? Cela n’a aucun sens : c’est un non-sens scientifique et politique. Depuis le début des temps, depuis les temps immémoriaux, il fait froid en hiver et chaud en été, il fait humide en automne et doux au printemps, et l’homme n’y a pas changé grand-chose : ce sont les forces de la Nature, qui sont infiniment plus fortes que l’Homme. Et même si l’Homme lui-même est devenu récemment une force de la Nature (c’est-à-dire qui peut en changer les lois, ou certaines lois), selon les écologistes sérieux, il n’est pas encore de taille à lutter contre les autres grandes forces de la Nature.
Le grand oral entier est ici :
Reset
Et même si l’Homme se suicide en faisant péter les 14 000 têtes nucléaire existantes et rase la Terre dans un feu d’artifice atomique final, les cheveux de cette très vieille dame repousseront, autrement, sans l’Homme, avec d’autres créatures qui prendront le relais (rats, chats, calmars, cafards). Ce ne sera pas la première extinction de masse qui aura secoué notre planète et changé son destin.
Alors un président de la République élu par trucage de l’opinion qui nous parle du « climat » comme « projet », c’est même pas du pipeau, même pas du cinéma ou du mauvais cinéma : c’est rien, c’est du néant. La politique, comme la vérité, est ailleurs.
Pour bien combler la mesure de cette nouvelle arnaque mondialiste que constitue « le climat » – un dossier suffisamment vague et universel pour mettre tout le monde d’accord... sur une nouvelle soumission – ou la lutte contre le réchauffement, on a ajouté l’émission littéraire (rictus) dans laquelle l’immense scientifique Fred Vargas, forte de ses ventes dans le domaine de la littérature de gare féminine, est invitée pour délirer sur le climat.
Vargas tombe dans le piège du mondialisme
François Busnel, le bon vendeur de mauvais livres, prend son air le plus sérieux pour utiliser le mot « glaçant », qui est l’arme absolue du journaliste mainstream pour freezer les foules :
« C’est un essai extrêmement documenté et donc glaçant sur l’état de la planète »
Fred Vargas : « L’élément déclencheur ça a vraiment été la catastrophe de la dernière COP24, en décembre 2018, il y a 5 mois, déjà les accords de Paris étaient plus que chancelants, et à la COP24 le GIEC et l’ONU, le GIEC je le dis parce que l’autre fois je suis tombée sur une journaliste qui ne savait pas ce qu’était le GIEC, donc le groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, qui remet ses rapports extrêmement fournis et terriblement documentés d’experts, pour la tenue des COP qui normalement, normalement, auraient dû, devraient s’occuper de sauver cette planète et l’humanité...
On est face à la plus grande tragédie qu’ait jamais vécue l’humanité et les politiques sont [incroyable et puissant silence, émotion à son comble, NDLR] absents, impotents, je sais plus quel est le mot, sont inactifs, qu’a employé Antonio Gutierrez le secrétaire général de l’ONU, et au lieu d’aller dans le bon sens on va dans le mauvais sens. »
Voilà qui est frappé(e) au coin du non-sens.
Les deux, Fred & Manu, font la paire. L’un est un enfumeur, l’autre une enfumée. Heureusement, les Français conscients et amoureux de la connaissance ne s’occupent pas de ces leurres, de ces véritables pièges à cons. On lira de vrais livres scientifiques et de vrais livres politiques.
L’humanité, disons la France, n’est pas encore sortie de sa préhistoire politique. Il faudra encore beaucoup d’arnaques et d’attentats à l’intelligence pour que la majorité – la masse critique – ouvre définitivement les yeux et prenne son destin en main, au lieu de le confier à des dingues ou à des exploiteurs.