« Train Marshall » : c’est ainsi que la Gendarmerie nationale a décidé de baptiser sa nouvelle opération anti-terroriste, commencée le 5 juillet. L’objectif ? Sécuriser les trains sur le sol français, en déployant des militaires du GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie, directement à l’intérieur des trains, en tenue civile.
#TrainMarshall Présentation d'un nouveau #dispositif de contre-terrorisme ferroviaire : partenariat entre le #GIGN et #AGIGN et la @SNCF, visant à sécuriser des trains de voyageurs aléatoirement et discrètement. #SécuritéDesMobilités pic.twitter.com/ZTqNxXVwmR
— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 5 juillet 2018
« L’attaque ratée du Thalys a été l’élément déclencheur », a confié le colonel Ghislain Réty, chef du bureau de la défense et de la sécurité nationale au sein de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), à l’AFP. Le 21 août 2015, Ayoub El Khazzani avait ouvert le feu dans un Thalys Amsterdam-Paris, blessant grièvement un passager, avant d’être maîtrisé à temps par des militaires américains présents sur place.
Détaillant le dispositif, le colonel poursuit :
« Ils voyageront tous les jours, dans les trains circulant sur l’ensemble du territoire, de façon aléatoire ou de façon plus ciblée en fonction de l’état de la menace. L’objectif est d’être efficace et de rassurer la population. [...] Ces militaires du GIGN se mélangeront parmi les voyageurs en toute discrétion. Ils seront au moins deux par train ».
Les militaires mobilisés dans les trains, armés et équipés de radio, ne pourront cependant intervenir qu’en cas de menace terroriste, et pas sur des faits de petite ou moyenne délinquance. Ils se sont ainsi spécifiquement formés à l’environnement ferroviaire, avec l’aide de la SNCF. « Nous avons étudié la configuration des wagons. Les tirs doivent y être d’une réactivité et d’une précision immédiate », a ainsi précisé le colonel Réty.