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France : "L’épatant succès" de la coupe d’Afrique des nations des quartiers finit en coups de couteau

 

 

Les médias nous l’avait vendue comme une formidable démonstration de « fraternité » et de « vivre-ensemble » dans les quartiers, c’est-à-dire les cités de banlieue, il va falloir traduire tout ce jargon progressiste en termes que tout le monde comprend. Car derrière l’écran de SOS Racisme mis en place par le socialo-sionisme depuis 40 ans pour cacher la réalité, il y a quelque chose de moins cool, de moins « potes », de moins vendeur.

 

Nous sommes le dimanche 14 juin 2019 à Mantes-la-Jolie, dans le quartier baptisé « le Val-Fourré », une ZUP construite dans les années 60 pour 25 000 habitants (il y en a 21 000 aujourd’hui). Une ville champignon à 50 km de Paris pour absorber les travailleurs immigrés venant d’Afrique du Nord et « désenclaver » un peu la capitale (virer les pauvres). Le Parisien honore l’événement :

« Comme un clin d’œil à la composition démographique de ce quartier de 20 000 habitants, ce sont les équipes du Sénégal et de la République Démocratique du Congo qui s’affronteront dimanche. On imagine les supporters sénégalais en surnombre mais, lors des demi-finales, c’est bien ceux du Congo qui avaient mis l’ambiance en tribune. “On n’était pas loin de la ferveur africaine et des vrais matches de la coupe d’Afrique”, sourit un habitué qui a suivi toutes les rencontres. »

Jusque-là, tout va bien. Les nationalités réunies (hum, kof kof) sous le drapeau républicain revivent devant ces matches d’amateurs. Pas besoin des professionnels ni des équipes nationales, la ferveur fonctionne quelque soit le niveau grâce au drapeau. Et il y en a beaucoup, sauf le drapeau français (il n’y avait pas d’équipe représentant notre pays dans la compétition) :

Et quelques anecdotes suffisent à estimer la portée de cet événement, qui s’est aussi décliné ailleurs en Ile-de-France, à Créteil (Val-de-Marne), Evry (Essonne) ou Sarcelles (Val-d’Oise) : certains matches ont attiré jusqu’à 2 500 spectateurs, notamment lorsque le Maroc jouait. “Les gens sont venus de l’Eure, des Hauts-de-Seine ou du Val-de-Marne pour assister aux rencontres”, assure Saïdou Dia, l’un des organisateurs de la Can, entraîneur au club de foot du FC Mantois.

Ci-joint la joie des supporters des deux équipes finalistes :

 

 
 

La fin de l’article du Parisien nous met du baume antiraciste au cœur, et on comprend la hâte des politiques de changer l’image du Val-Fourré :

« Ce tableau finit par dresser un portrait flatteur de ce quartier sensible, un motif de fierté chez beaucoup de ses habitants qui ont noté que le stade avait été laissé en accès libre par la mairie. “On donne une belle image du Val-Fourré, on délivre un beau message sur le quartier, savoure Saïdou Dia. Cette compétition s’est basée uniquement sur la solidarité. Chacun a donné de son temps à son niveau. Et cela a été une réussite”. »

L’image de ce quartier a été détériorée par la violence sociale, elle-même provoquée par la violence de la désindustrialisation. Car au moment même de l’installation des dernières familles en 1977, commence à frapper la crise économique qui verra la France de Giscard puis de Fabius abandonner son industrie et accepter un chômage de masse structurel.

 

 

Logiquement, des émeutes « pas de boulot, pas d’avenir » suivront cette déstructuration. En 1991 ça pète au Val-Fourré suite à la mort d’un jeune homme abattu par un policier. Devant la fébrilité des banlieues, qui lui étaient électoralement acquises depuis la fuite des ouvriers au FN, le pouvoir socialiste ouvre sa tirelire et balance 220 millions (de francs) pour colmater les brèches. On parie sur les exonérations fiscales pour faire venir des entreprises (comme quoi l’embauche est bien corrélée au niveau des taxes fiscales !), qui finissent par embaucher... 780 personnes. Mais qui viendront en majorité de l’extérieur du quartier, la formation des habitants n’étant pas suffisante ou pas adaptée (ça, l’article du Monde ne le dit pas). D’où l’obligation d’embaucher 20% des personnes habitant dans la zone...

En septembre 2001, Le Monde se penche sur ces mesures politiques qui ne changeront pas la donne, le constat est sévère :

« Malgré tous les crédits déboursés et en dépit de la mobilisation de l’ensemble des collectivités publiques, de nombreux habitants ont aujourd’hui le sentiment d’être abandonnés, livrés à eux-mêmes. “Les assistantes sociales sont débordées, déplore William Lederer, médecin généraliste et président de l’Association des professionnels de santé du Val-Fourré. Le travail de fond qu’elles assuraient encore il y a une dizaine d’années a régressé. Du coup, nous nous occupons aussi des problèmes d’argent de nos patients, de leurs dossiers de demande de couverture maladie universelle, etc.”

[...]

Bien des habitants confient leur désarroi face au climat d’insécurité sans précédent – selon eux – qui enveloppe la cité. “La violence a atteint des niveaux catastrophiques, se désole Laurent Boutillier, directeur d’une école primaire sise dans le quartier. Ce n’est pas à l’intérieur de l’établissement que le problème se pose, mais dehors. Quand nous quittons nos classes le soir, nous nous faisons caillasser. Nous devons parfois sortir groupés. Et je dois me battre pendant des jours pour obtenir le retrait d’une bagnole qui a brûlé à proximité de notre école”. Pour sa part, le docteur Lederer estime qu’une dizaine de braquages ont été commis contre des professionnels de la santé en dix ans. »

 

À part ceux qui y sont prisonniers, plus grand-monde ne supporte ce quartier : sur les 300 enseignants qui officient en primaire et maternelle dans cette ville dans la ville (le Val-Fourré dans Mantes-la-Jolie), 50 sont tout neufs. Un instituteur sur six se barre à la fin de l’année scolaire...

Après la manne de l’État, qui n’a pas servi à grand-chose, ou alors à sauver les meubles et à parer au plus pressé, voici maintenant la solution communautaire pour tenter de garantir la paix civile dans les quartiers.
Manque de chance, à Lyon 8e, la même épreuve de coupe d’Afrique des nations des quartiers a fini en échauffourées. La finale opposait l’Algérie au Congo et le moins qu’on puisse dire, c’est que les supporters ont pris ce match d’amour intercommunautaire très au sérieux : entre un et trois individus blessés à l’arme blanche, nous dit Le Progrès.

 

 

Conclusion ?

SOS Racisme de la bande de Dray, BHL et Bergé a enfumé les pauvres des quartiers qui n’avaient plus de boulot et qui étaient de moins en moins formés par l’école de la République, dont c’est pourtant le boulot. 35 ans plus tard, les habitants ont compris que le socialo-sionisme était un socialo-cynisme de haute volée. Ils ont puni le PS en ne votant plus pour lui, et le parti qui a trahi la gauche et le peuple s’est retrouvé à 6% en 2017.

Aujourd’hui, le nouveau pouvoir macroniste avec les mêmes ingénieurs sociaux aux commandes (l’antiracisme sioniste) essaye de jouer sur la communautarisation à l’américaine pour calmer les foules. Le simple exemple de ce tournoi de foot montre que cette solution ne marchera pas non plus.

Alors quoi ? Comment faire ?
Dire la vérité aux gens malgré l’intense pression des médias de propagande, et remettre l’école à niveau pour échapper à la pauvreté culturelle, base de toutes les pauvretés et de toutes les violences. Comme par hasard, le Système ne va pas dans ces deux directions. Le réservoir de pauvres n’a pas fini de bouillir...

 

 

Post-scriptum

Ceux qui verraient dans le titre de notre article un énième coup de couteau dans le dos des quartiers qui ont déjà du mal à s’en sortir (d’eux-mêmes) se trompent : primo, il s’agit d’un résumé ; secundo, les tournois de banlieue ont toujours été chauds. Il y a beaucoup de tensions de toutes sortes : communautaires, nationalistes, ethniques, sociales...

 


 

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